Deux nouvelles personnalités politiques algériennes viennent d’annoncer leur candidature aux élections présidentielles. Il s’agit de Ali Benflis, ancien chef de gouvernement du premier mandat d’Abdelaziz Bouteflika et Abdelmadjid Tebboune, Premier ministre en 2017.
L’annonce de ces deux nouvelles candidatures intervient deux semaines après l’annonce de la tenue d’une élection présidentielle. Les deux hommes ne sont pas des inconnus et sont tous deux issus du « sérail » algérien.
Ali Benfils dit vouloir éviter l’« effondrement de l’État », rapporte RFI. Après avoir annulé sa participation à l’élection du 18 avril dernier, il est candidat pour la troisième fois à une élection présidentielle.
Si Ali Benflis, 75 ans, a fait partie du groupe des partis d’opposition qui se sont réunis depuis 2014, il a été très proche du pouvoir. Il a été ministre, député, chef de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika en 1999, puis chef de cabinet et chef de gouvernement. Il prendra même, un temps la tête du FLN.
Cette proximité avec l’ère Bouteflika s’applique aussi à Abdelmadjid Tebboune. L’ancien Premier ministre, 73 ans, remercié après des propos contre la corruption en 2017, faisait malgré tout partie du sérail : haut fonctionnaire il a été plusieurs fois ministre.
Ce jeudi, lorsqu’il s’est présenté auprès de l’autorité indépendante qui organise les élections pour le dossier de candidature, il a assuré que son projet était d’assainir l’environnement économique et de rompre avec les précédentes pratiques.
Le 25 septembre dernier, l’ancien ministre du Tourisme en Algérie, l’islamiste Abdelkader Bengrina, a également annoncé qu’il se présenterait à la présidentielle du 12 décembre pour laquelle il est le premier candidat.
Rappelons qu’après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée, une élection avait été fixée pour le 4 juillet pour lui trouver un successeur, mais elle avait été annulée, faute de candidats.