L’état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika inquiète. Le sujet a été évoqué à plusieurs reprises, ces derniers jours, dans la presse internationale. Multipliant les absences, le président, souffrant depuis quelques années déjà, a disparu des radars depuis plusieurs semaines. Des rendez-vous importants avec de hauts responsables étrangers ont été reportés, voir annulés dans certains cas.

Et pour rassurer la population, les gouverneurs d’Alger n’ont pas trouvé mieux que le chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal. Dans une conférence de presse jeudi à Tunis, le responsable, interrogé sur l’état de santé du président, n’a pas hésité à lancé un “Il vous passe le bonjour et il va très bien” aux journalistes.

Une phrase loin de rassurer les algériens qui n’ont plus entendu la voix du président depuis plusieurs mois et ne l’ont pas vu dans les médias officiels depuis des semaines. Sur les réseaux sociaux, les commentaires s’enchainent et ce n’est pas les déclarations de M.Sellal qui vont calmer les tensions. Déjà l’annulation de la visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, le 20 février dernier avait suscité le débat. Les autorités avaient annoncé une “indisponibilité temporaire” du chef de l’Etat atteint d’une ” bronchite aiguë”.

Aujourd’hui, c’est l’annulation de la visite du président iranien Hassan Rohani qui au cœur des débats. Le chef de la diplomatie Algérienne, Ramtane Laamamra, sans donner d’autres explications, avait souligné que l’annulation de cette visite de haut niveau n’a aucun lien avec la santé du président. À court d’arguments, le responsable n’a toujours pas trouvé d’explications à l’absence du président lors de la réception du ministre de l’intérieur français mardi dernier.

Agé de 80 ans, le président en exercice avait été frappé, rappelons-le, par un accident vasculaire cérébral en début d’année 2013. En fauteuil roulant et sans prononcer un seul mot, il avait remporté haut la main un nouveau mandat présidentiel en 2014.