A Sotchi, Poutine sonne l’heure du retour russe en Afrique.
Le président russe, Vladimir Poutine, espère que le sommet Russie-Afrique, prévu jeudi prochain à Sotchi, « un événement historique » qui a nécessité de « du temps et de grands travaux préparatoires », sera « le point de départ pour des relations de partenariat équitables, basées sur l’égalité en droit et l’intérêt pratique mutuel ». En tout cas c’est ce que l’homme puissant de Moscou a affirmé dans un entretien accordé au quotidien sénégalais Le Soleil et à l’Agence Tass, paru ce lundi.

Faisant la promo de sommet auquel sont conviés plusieurs chefs d’États et de gouvernements africains, le président Russe a affirmé que « très bientôt, nous serons témoins d’un événement historique, sans précédent : le 24 octobre, Sotchi accueillera le sommet Russie-Afrique. C’est le premier sommet à part entière qui rassemblera les leaders des pays africains et les groupements régionaux majeurs ».

« L’idée d’organiser un tel événement a surgi il y a longtemps » a assuré le président qui part à la conquête d’un terrain abandonné par les Russes depuis plusieurs années. Poutine a assuré dans ce sens, que « le développement et le renforcement des relations mutuellement avantageuses avec les pays africains et leurs groupements d’intégration font partie des priorités de la politique extérieure russe ».
Pour ce sommet, le président de la Fédération de Russie a dévoilé ses attentes, affirmant à ce propos que « nous attendons que nos collègues africains, représentants du milieu d’affaires, amènent à Sotchi un portefeuille important de propositions visant à élargir les relations bilatérales. Et que les dirigeants des organisations régionales africaines nous fassent part de leurs considérations, comment développer ensemble la coopération multilatérale ».
Dans son entretien avec le quotidien sénégalais, Poutine a assuré que la Russie a aussi des projets concernant la croissance future des relations avec le continent africain. « Nous visons à discuter ces idées avec nos partenaires, les systématiser et fixer de la manière la plus concrète possible dans la déclaration finale. En plus, il est important de définir les mécanismes pour réaliser les accords qui seront atteints lors du sommet de Sotchi ».
Vladimir Poutine a rappelé que le modèle des relations avec l’ex-Union soviétique, avec ses avantages et inconvénients, « s’est avéré suffisamment efficace à l’étape de l’établissement des Etats africains ». Selon lui, la Russie continue à prêter une aide financière aux États d’Afrique. Il a toutefois précisé que si avant, ces décisions étaient prises surtout pour des raisons politiques, aujourd’hui c’est fait dans la cadre de l’assistance humanitaire.
Au sujet de la coopération militaire, il a dit que « des accords sur la coopération militaire et technique sont en vigueur avec plus de 30 pays africains auxquels son pays expédie une large nomenclature d’armes et de matériel, en partie à titre gratuit ».