Le président du principal parti d’opposition de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, a affirmé avoir l’accord de l’ex-président Laurent Gbagbo pour une alliance en vue de l’élection présidentielle de 2020.
Henri Konan Bédié, président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a accordé en effet une interview à France 24, durant laquelle il a annoncé qu’il a eu l’accord de Laurent Gbagbo pour contacter le Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par l’ex-président Gbagbo. L’objectif selon Bédié est de former une « plateforme » réunissant leurs forces contre le camp du président Alassane Ouattara.
Le Front populaire ivoirien (FPI) est considéré comme le troisième parti politique de Côte d’Ivoire, même s’il a boycotté les élections depuis 2011. « Il y a des contacts entre le PDCI et le FPI, au stade préliminaire. Les discussions vont se poursuivre », a réagi vendredi à l’AFP un porte-parole du FPI, Franck Anderson Kouassi, se refusant pour le moment à parler d’alliance.
Le PDCI était jusqu’au mois d’août l’allié du parti au pouvoir, le Rassemblement des Républicains (RDR) du président Ouattara, mais l’alliance a volé en éclats. Un renversement d’alliance, deux ans avant le scrutin présidentiel, marquerait un tournant dans la politique ivoirienne.
Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien (2000-2010), est emprisonné et jugé à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, mais il a repris récemment, à distance, les rênes de son parti. La CPI doit statuer ce vendredi sur une demande de libération provisoire.
« J’espère vivement qu’il soit libéré et qu’il rentre en Côte d’Ivoire, cela fait sept ans que Laurent Gbagbo est en prison. Quels que soient les crimes qu’il a commis, cela suffit pour la justice », a déclaré Konan Bédié lors de son interview à France 24.