L’amiral Mohammed Bin Zayed est attendu le 21 novembre prochain à Paris.

En visite éclair en Arabie Saoudite samedi dernier, où il a été reçu en audience par le Roi Salman Bin Abdel Aziz, le Prince héritier d’Abu Dhabi, l’amiral Mohammed Bin Zayed est attendu aussi le 21 novembre prochain à Paris pour assister au Louvre à une cérémonie marquant le centenaire de la naissance du fondateur de la Fédération des Émirats Arabes Unis, Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan. Son Altesse, le ministre de la Défense effectuera également une visite officielle en France en février 2019.

Acteur principal de la solidité des relations exemplaires entre l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, Sheikh Mohammed Bin Zayed a fait preuve de loyauté à l’égard de l’Arabie Saoudite, dans les moments les plus durs de la crise du Yémen.

Allié stratégique de l’Arabie, les Émirats jouent assurément un rôle de leadership efficace et pragmatique dans la zone du Moyen-Orient et même au-delà. Avec l’éclatement de l’Affaire Jamal Khashoggi, le Prince héritier d’Abu Dhabi s’est illustré par sa fermeté et son attachement aux valeurs de solidarité islamique.

Usant de son entregent et actionnant ses réseaux internes et externes, le général Mohammed Bin Zayed a toujours été aux côtés de l’Arabie Saoudite pour gérer cette crise que les pays de l’axe du mal, constitué autour de l’Iran et du Qatar, ont voulu exploiter pour semer le désordre et l’instabilité dans la région du Golfe.

Auparavant, c’est par le maillon faible, le Yémen, que les pivots de cet axe ont voulu passer pour déstabiliser les pays du Golfe dont le développement économique et le rayonnement diplomatique dérangeaient déjà certains voisins haineux.

Juste au moment où les Autorités saoudiennes viennent d’annoncer l’arrêt du ravitaillement en vol des avions de la Coalition militaire, dont les têtes de file sont l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, le prince héritier d’Abu Dhabi s’est rendu à Riyadh pour un entretien de haut niveau avec le Roi Salman d’Arabie Saoudite.

Sûr que les deux hommes d’État ont abordé les questions de la guerre du Yémen, devenue depuis l’éclatement de l’affaire Khashoggi, un moyen de pression sur le royaume. Des organisations humanitaires, des médias hostiles et des pays du camp adverse brandissent la situation humanitaire engendrée par la guerre du Yémen pour imposer un cessez-le-feu aux belligérants.

En plus, l’enquête, menée par l’Arabie Saoudite sur les auteurs du crime de l’assassinat de Jamal Khashoggi avance à un rythme que certains observateurs considèrent comme lent. Or, les informations qui échappent de l’entonnoir turc indiquent que le dossier pourrait désormais aller plus vite. Autant de points chauds qui auraient pu constituer des sujets de discussion entre le Roi Salman et le Prince héritier émirati Sheikh Mohammed Bin Zayed.

Considéré comme l’homme d’État arabe le plus écouté par Washington et Paris, Son Altesse Mohammed Bin Zayed est souvent sollicité pour arrondir des angles ou dissiper des malentendus entre les pays occidentaux et ses frères du monde arabe.

Annoncé le 21 novembre 2018 dans la capitale française pour prendre part à une cérémonie célébrant le centenaire de la naissance de son illustre père Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan, fondateur de l’un des États les plus prospères et les plus stables du Golfe arabique. Le statut universaliste que celui que l’on nommait “le sage des Arabes” a acquis durant les 33 ans qu’il a dirigé la jeune Fédération avec brio, lui ont permis de bénéficier d’une telle célébration au cœur de la capitale française.

Nous avons également appris de source sûre, que le Prince héritier accomplira sa visite officielle en France, reportée en octobre dernier, en février 2019. Occasion grandiose pour Sheikh Mohammed Bin Zayed et le Président Emmanuel Macron, de passer en revue les grands dossiers politico-militaires qui agitent le monde.

Ses forces manifestes sont sa capacité à toujours considérer globalement les situations et à avoir une vision claire du futur“, disait de lui un télégramme diplomatique américain fuité de 2005.