Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a réagi dans un communiqué aux déclarations de Donald Trump appelant à reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.

Le Conseil de coopération du Golfe vient de désapprouver le président américain Donald Trump à propos du plateau du Golan occupé par Israël. L’Organisation regroupant l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar a rappelé au locataire de la maison blanche et au monde que le Golan est un territoire syrien occupé.

Une position honorable

Le président Américain, Donald Trump, vient de s’attirer les foudres des pays du Golfe. Réuni vendredi dernier, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), regroupant l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar, a publié un communiqué désavouant les dernières déclarations du locataire de la Maison Blanche à propos de la Souveraineté du Golan syrien occupé par Israël.

Malgré les différends opposant les pays de la région au régime en place à Damas, ces derniers ont adopté une opposition honorable visant la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie. Dans leur communiqué, les pays du Golfe disent regretter les propos de M. Trump. Cela « ne change pas la réalité qui est que le plateau du Golan arabe est une terre syrienne qu’Israël a occupée par la force militaire en juin 1967 », ont-ils souligné.

Frontalière de la Syrie et d’Israël, la Jordanie a également souligné que le Golan était « un territoire syrien occupé au regard des lois internationales ». Une « paix globale et durable requiert le retrait d’Israël de toutes les terres arabes occupées, dont le Golan syrien fait partie intégrante », a indiqué le ministre jordanien des Affaires étrangères Aymane Al-Safadi, cité par l’agence officielle Petra.

Trump bouleverse la position américaine.

« Après 52 ans, il est temps pour les États-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui a une importance stratégique pour l’État d’Israël et la stabilité régionale », a tweeté M. Trump. Une décision en rupture avec la position des États-Unis depuis des décennies et en opposition avec le droit international. En effet, Israël a conquis en 1967 une grande partie du Golan et l’a annexée en 1981, mais la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion.

Selon plusieurs observateurs, la nouvelle annonce américaine se présente comme un véritable coup de pouce au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l’approche des législatives du 9 avril. Du coté des autres pays arabes, la ligue Arabe a également condamné cette nouvelle position américaine. Dans un communiqué, l’Organisation a affirmé que cette annonce reste dépourvue de toute valeur légale.