Le président nigérian Muhammadu Buhari s’est déclaré officiellement candidat à sa propre succession. Il a en effet déposé mercredi sa candidature à la primaire de son parti, dont il est le seul candidat, pour participer à la prochaine élection présidentielle prévue en février prochain.
Âgé de 75 ans, Buhari s’est rendu au siège de son parti, le Congrès des progressistes (APC) dans la capitale, Abuja, pour remettre son formulaire de candidature à la primaire. Selon l’un de ses porte-parole, il est le seul homme politique de son parti à avoir retiré le formulaire pour la primaire prévue à la fin du mois et il est donc certain de participer à la présidentielle.
L’ancien général Buhari avait dirigé une première fois le géant d’Afrique de l’Ouest pendant les dictatures militaires, avant de devenir le premier candidat de l’opposition dans l’histoire du Nigeria à vaincre un président en exercice lors des élections en 2015.
Il avait alors été élu sur la promesses d’éradiquer l’insurrection terroriste de Boko Haram et de mener une lutte féroce contre la corruption.
Selon des observateurs, ses adversaires au sein du parti au pouvoir lui reprochent son style autocratique et, n’ayant aucune chance de remporter les primaires au sein de l’APC, ont préféré basculer dans l’opposition.
Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), a pour sa part prolongé la date de clôture des candidatures à la primaire et choisira son candidat le 6 octobre.
Parmi ceux qui ont déjà déclaré leur intention de concourir, l’ancien vice-président Atiku Abubakar et le leader du Sénat, Bukola Saraki sont des adversaires farouches de M. Buhari.