Tom Price, ministre de la santé jette l’éponge. Le scandale de ses utilisations abusives de voyages en jet privés l’a emporté. Il rejoint la longue liste des officiels nommés par Trump qui ont été limogés et/ou forcé de démissionner.

Jamais dans l’histoire plus que bicentenaire de la présidence américaine, il n’y a eu autant de départ précipités moins d’un an après l’arrivée aux affaires d‘un nouveau patron de la Maison Blanche. Le conseiller à la sécurité est passé à la trappe, le directeur du FBI, le chef stratégiste, le directeur de la communication, entre autres personnalités de premier plan. La Maison Blanche, sous Trump est un bateau ivre avec un capitaine qui n’en fait qu’à sa tête.

Si les ministres en charge de la Justice et des Affaires Etrangères étaient dignes ; ils auraient démissionné après des critiques insultantes de leur boss. Ou après avoir, eux-mêmes choisi de ne pas soutenir le président à la suite de ses propos racistes concernant les manifestations des « suprémacistes » blancs en Virginie.

Sessions et Tillerson ont ainsi largement entamé leur crédibilité. C’est peut-être le prix à payer pour rester à son poste avec Trump. Il faut avaler des couleuvres et renier sa propre personnalité pour subir toutes sortes d’humiliations de la part d’un homme qui ignore le mot respect.

En ce qui concerne le ministre de la santé Tom Price, il n’a récolté que ce qu’il mérite. Il a usé et abusé de l’utilisation de l’argent public et, mis devant ses propres turpitudes ; il a eu le toupet de proposer de rembourser une infime partie des sommes dépensées. Il a ajouté l’arrogance à la désinvolture. Cet homme n’aurait jamais dû être nommé ministre. Il n’a pas conscience du caractère très sensible de l’utilisation des fonds publics dans un pays très marqué par la morale puritaine. Même si il y a aussi beaucoup d’hypocrisie. La règle du jeu est d‘éviter d’être pris la main dans le pot de confiture. Le mieux est de ne même pas l’approcher. Price a joué avec le feu et s’est brûlé les ailes.