L’Europe a besoin d’hommes. Elle vieillit et fait moins d’enfants. Son avenir est donc menacé.

L’Allemagne sur le front du besoin d’immigration

La soudaine générosité allemande, vue sous cet angle, est aussi intéressée.
L’Allemagne va perdre 7 millions d’habitants dans les années qui viennent et il faut faire face à cette perspective cauchemardesque.
Les Landers de l’Est sont dépeuplées et ont un urgent besoin de bras.

L’extraordinaire est que ce pays naguère fermé et champion du droit du sang – abandonné depuis – est entrain de faire une mue pour accepter la diversité salvatrice.
Il y a quelques années, plusieurs millions de turcs ont été naturalisés au titre du droit du sol. Aujourd’hui ce sont des réfugiés syriens et irakiens qui sont accueillis à bras ouverts.
Mme Merkel, la chancelière allemande avance le chiffre de 800 000 réfugiés que son pays est prêt à intégrer. Un chiffre époustouflant en comparaison avec la France où on ergote sur 24 000 réfugiés à accueillir dans les deux années qui viennent.
Il est vrai que la France n’est pas dans le déclin démographique comme l’Allemagne, l’Italie ou encore l’Espagne, sans oublier les pays nordiques. Mais la croissance démographique française est un trompe l’œil. Ce sont les familles issues de l’immigration qui font le plus d’enfants même si leur faible pourcentage au niveau de la population générale rend ce phénomène moins saillant.

Grand Remplacement vs cours de l’Histoire

Pourtant d’aucuns y perçoivent le danger d’un Grand remplacement dans les décennies, voire les siècles à venir. Ces racistes veulent arrêter la mer avec leurs bras. Personne ne peut arrêter le cours de l’Histoire : la civilisation de l’Universel est celle du métissage et elle va s’imposer sur toute la planète.
L’Europe a besoin de sang neuf et le Sud en regorge. Le principe des vases communicants est inexorable.

L’afflux de migrants, qui crée le buzz avec les guerres en Syrie, en Irak et en Libye est certes conjoncturel. Mais la tendance d’une augmentation du nombre des migrants vers les pays du Nord est lourde et est en passe de se poursuivre dans le futur. Nécessité fait en effet loi.

En effet si la population européenne doit atteindre 526 millions en 2040 – elle est actuellement de 500 millions -, elle devrait ensuite chuter à 517 millions en 2060. Cela s’explique essentiellement par la baisse de la natalité en Europe où le nombre d’enfants par femme est de 1,5 alors qu’il faut un seuil de 2,1 pour permettre le renouvellement de la population.

La population européenne va ainsi vieillir inexorablement avec des séniors très nombreux avec des besoins spécifiques liés à la dépendance. Ces personnes dépendantes vont doubler pour atteindre 51 % de l’ensemble en 2050.

Une nécessité indiscutable

Comment assurer dans ces conditions une prospérité économique à même de leur garantir le confort nécessaire ? La seule possibilité est de préserver le niveau de vie économique voire de l’augmenter. Et le recours aux migrants demeure un impératif car moins de population active rime avec déclin inévitable.

Ceux qui brandissent la menace d’une nouvelle invasion ont tout faux. Les migrants sont une bouée de sauvetage pour la vieille Europe. L’Allemagne, première économie du continent a tout compris et s’est reconvertie, de manière réaliste, à l’acceptation de la diversité.
Son exemple est à suivre.

 

J-K F.

 

Photo : Clôture à Hambourg, Allemagne – “Refugees Welcome”.