De retour au Liban et après un entretien avec le président Michel Aoun, le premier ministre Saad Hariri a décidé de suspendre sa démission.
Il invite cependant les forces politiques de son pays à « une distanciation par rapport aux conflits régionaux ». Il faut noter que le Hezbollah a rappelé ses conseillers militaires en Irak.
Mais la demande de Hariri va se heurter à la réalité politique du terrain national et régional. Le Hezbollah est un allié indéfectible de l’Iran et ne va pas changer. L’Iran a une stratégie de puissance régionale qui ne changera pas non plus.
La position de Nabi Beri, le président du Parlement favorable à la « distanciation » est de circonstance et même, si elle était de bonne foi, ne peut modifier les alliances des uns avec les autres.
En suspendant sa démission Saad Hariri joue l’apaisement à ses risques et périls dans un pays où la violence politique a fait tant de victimes.