La liberté de religion en France est menacée. C’est ce que pense Washington et plusieurs pays anglo-saxons. En effet, depuis le lancement de ce que Paris appelle «  une riposte contre l’islamisme radical », plusieurs médias et hauts responsables étrangers ont critiqué la stratégie adoptée par la France. Mettant à nu l’isolement dans lequel se trouve désormais la France d’Emmanuel Macron sur le plan international dans le traitement des questions relatives à la liberté religieuse, l’émissaire des Etats-Unis pour la liberté religieuse, Sam Brownback, a affirmé, lors d’un échange avec des journalistes, être « inquiet, évidemment, pour ce qui se passe en France ».

Le responsable a notamment critiqué la répression menée par le gouvernement français. « Il peut y avoir un dialogue constructif qui peut, je pense, être utile », mais « quand on est trop répressif, la situation peut s’aggraver » a prévenu cet ambassadeur respecté, au lendemain de la publication de la nouvelle liste noire américaine sur la liberté de religion. « Notre point de vue, c’est que le rôle du gouvernement est de protéger la liberté religieuse. Vous ne pouvez pas pratiquer votre foi de façon violente (…) mais si vous pratiquez votre foi pacifiquement, vous êtes dans votre bon droit » a-t-il ajouté.

De son côté, le président Français, et malgré les critiques observés dans la majorité des pays du monde, continue de défendre sa politique hostile à l’Islam. « La France n’a pas de problèmes avec l’islam, elle a même une relation de longue date (…). Simplement, nous avons construit notre République, notre projet collectif, dans la séparation entre le politique et le religieux, c’est ça que parfois beaucoup de régions du monde ont du mal à comprendre », a-t-il affirmé dans un entretien, vendredi dernier, défendant “la laïcité française”.

Ne comprenant toujours pas les raisons de ces critiques, le locataire de l’Élysée a affirmé être « frappé que la presse anglo-saxonne a même dit: +ces Français sont étranges, ils ont insulté le prophète, ils n’aiment pas l’Islam, ils ont un problème avec cette religion+ ». Il a ainsi dit vouloir défendre « une liberté d’expression pleine et entière » y compris le droit au blasphème conforme au droit français. Une situation qui ne peut se produire évidemment qu’en France où ce qui gouvernent ont basculé, depuis longtemps, de la laïcité vers l’islamophobie.