Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a reconnu que son « pays n’avait jamais vécu une telle attaque ».

C’est dire que le Hamas a surpris Israël et, d’ailleurs le monde entier, avec cette offensive  de grande ampleur et qui a atteint l’intérieur du territoire israélien où des dégâts importants ont été causés  et, pire ,la mort de 200 personnes (gouvernement israélien cité par CNN, au moment où nous écrivons ces lignes).

Netanyahou, fidèle à sa politique de « riposte et de vengeance immédiates », a frappé le cœur de Gaza, provoquant des centaines de morts (298 ,décompte en cours).

De nombreux buildings ont été détruits.

Mais les combats se poursuivent ,au niveau de 22 points identifiés ,alors que la nuit est tombée sur cette partie du monde.

Ce qui s’impose à tout observateur est que la légendaire « sanctuarisation » du territoire israélien a du plomb dans l’aile, si l’on peut dire.

Le Hamas a prouvé qu’il avait les moyens d’infiltrer de nombreux combattants en Israël et d’engager une vraie guerre contre Israël.

Le Premier ministre israélien, a ,lui-même, utilisé ce terme.

Il a aussi invité l’opposition,dans ce contexte spécifique, à rejoindre « le gouvernement d’union nationale » qu’il compte mettre sur pied.

A l’évidence, l’heure est grave pour Israël  qui fait face à de graves faiblesses sécuritaires que cette attaque surprise du Hamas, révèlent au grand jour.

La vérité est  que ,dans le contexte de la « cohabitation » entre Israël et les territoires palestiniens, et particulièrement la bande de Gaza ,un statut quo perpétuel ,une paix armée  gelée, ne peut se poursuivre advitam aeternam.

De facto ,Gaza est une prison à ciel ouvert ,où vit plus de 2 millions de personnes.

C’est une cocotte minute sociale qui explose très souvent.

La seule répression ne peut garantir une solution pérenne.

Cette attaque qui surprend le monde entier est aussi un appel à la communauté internationale qui ignore depuis un bon moment ,de relancer les pourparlers israélo-palestiniens.

Il est vrai que Netanyahou freine des quatre fers et s’arc-boute à sa doctrine qui privilégie la manière forte avec les Palestiniens.

Tout en négociant des accords avec les différents Etats arabes qui acceptent.

Déclarer le Hamas « organisation terroriste » ne suffit pas ; il faut faire face à la réalité du terrain politique et militaire.

Au Liban ,le Hezbollah est incontournable, en Palestine le Hamas l’est aussi.

Et il vient de le prouver de manière explosive.

Toutefois, vaincre Israël ,par la force n’est pas envisageable, pour la bonne et simple raison que ce pays a des bombes nucléaires ,qui garantissent sa sécurité ,de manière ultime ,si on  peut le dire comme cela.

Mais ce qui se passe ,en ce moment devrait dessiller les yeux des partisans de « l’écrasement des palestiniens », qui est une utopie. Même avec des armes nucléaires !

La table des pourparlers de paix est le rendez-vous  incontournable, tôt ou tard !

Une fois que la critique des armes, engagée par le Hamas, sera en mode pause,les USA qui viennent de réitérer leur soutien, « solide comme du roc » ,à Israël, se décideront à relancer le dialogue au Proche et Moyen-Orient.

Ils sont les seuls qui ont les moyens diplomatiques crédibles pour peser sur les belligérants et leurs soutiens.