La médiation africaine dans le conflit russo-ukrainien, qui vient d’entamer des discussions franches et sincères , avec les chefs d’Etat des deux pays ,marquées du sceau de la bonne volonté et de l’amitié, a, assurément ,marqué des points positifs.

Après seulement ,deux jours de navette diplomatique entre Kiev et Saint -Pétersbourg.

 

Zelenski s’est montré plus rigide,  en « rejetant » d’emblée ,tout dialogue ave la Russie qu’il accuse de « tromperie ».

Cette attitude  qui traduit une méfiance compréhensible de la part de quelqu’un dont le pays a été agressé, est, peut-être une simple posture.

Il faut prendre en compte  la  situation actuelle ,assez dure pour l’Ukraine, avec l’effondrement du barrage hydroélectrique de Kakhovka qui a causé de nombreuses pertes en vies humaines (entre 16 et 29 victimes) et les inondations qui ont touché des centaines d’habitations, et autres territoires ,qui sont ainsi dévastés.

Il s’y ajoute que la « contre-offensive » tant attendue et que les médias ,notamment occidentaux,présentaient comme  un « éventuel  assaut de la victoire »,ne donne pas, encore ,les résultats  décisifs  escomptés.

Dans ce contexte difficile ,Zelenski n’est pas en position idéale pour jouer la carte de la conciliation.

Poutine ,moins troublé, se déclare « ouvert » à un dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix,basée sur les principes de la  justice et de la prise en compte des intérêts légitimes des parties ».

Ayant auparavant salué « l’approche  africaine équilibrée » .

Une analyse réaliste doit conclure que les quatre chefs d’Etat africains (Ramaphosa, Macky Sall, Hichilema et Assoumani), ont ouvert un important champ  de possibles ,sur le plan diplomatique.

Cette « brèche » est une invite à la communauté internationale, pour saisir la balle au bond et s’engager  dans une action de recherche de la paix.

La solution militaire est une fiction : l’Ukraine ne peut pas vaincre la Russie.

Une paix des braves est négociable, car Moscou a aussi intérêt de sortir de ce guêpier qui lui coûte très cher.

Ce que la médiation africaine a réussi ,très peu de médiateurs, d’autres continents ,ne pourraient y arriver.

Parce qu’ils seront rejetés ,dès le départ ,par l’une ou l’autre partie, voire les deux.

Pratiquement ,tous les pays occidentaux ,sont exclus.

Avec l’évolution du conflit, une issue ,dans le court terme, ne semble pas envisageable et, aucun pays occidental n’est maître de ses retournements politiques, sur le long terme. Echéances démocratiques obligent !

L’Ukraine qui dépend de l’appui massif de l’Occident ,ne l’ignore pas.

Le coût de l’aide commence à se faire sentir, mais aussi et surtout, l’avancée du conflit vers des débordements risqués.

La fourniture d’avions américains F16 tarde et Joe Biden vient de déclarer qu’il ne faciliterait pas l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN.

Circonscrire cette guerre ,dans certaines limites, pour éviter une escalade redoutable, est une question de lucidité  politique.

La guerre est une action politique réfléchie .Elle est menée avec passion, certes, mais de manière calculée.

C’est pourquoi, l’initiative africaine est remarquable .Elle conforte le rôle de l’Afrique sur la scène diplomatique mondiale.

Ce premier pas positif, pourrait  être suivi par d’autres, fin juillet,lors du sommet « russo-africain » qui va se tenir à Saint-Petersbourg.
Avec un  plus grand nombre de chefs d’Etat africains pour soutenir une médiation  de bonne volonté, au service de la paix universelle.