C’est ce jour, (vendredi 24 Février), que commence la deuxième année de la guerre  entre la Russie et l’Ukraine.

Conflit dévastateur et meurtrier, il charrie des conséquences néfastes sur l’économie mondiale et impacte, ainsi, négativement, la vie de la quasi  totalité des habitants de la planète.

Les prix de  nombreuses denrées flambent, par rareté et/ou du fait du renchérissement du prix des hydrocarbures, entre autres facteurs.

Le transport des marchandises coûtant plus cher ,leurs prix suivent la courbe ascendante.

Le cercle vicieux de l‘inflation s’enclenche, les bourses plongent dans l’instabilité et l’incertitude favorise les spéculations nocives.

La situation économique mondiale  traverse des turbulences dont personne ne peut prédire la fin ,dans l’état actuel des choses.

Car le pire n’est ,peut être pas ,derrière nous ,après les dizaines de milliers de morts et les destructions massives  subies par l’Ukraine ,en particulier.

Faut-il s’attendre à une nouvelle « guerre de 100 ans » ou de « 30 ans »,ou encore de « 7 ans », qui avaient toutes embrasé l’Europe ?

Ou celles des deux Guerres mondiales ?

L’Europe ,il est vrai ,est un continent de guerres, balafré par  des conflits  aussi terrifiants les uns que les autres, au cours des siècles de mutations historiques,avec des monarchies, des empires et de républiques ,toutes organisations des pouvoirs  qui n’ont pas empêché les différends politiques et économiques de basculer dans des batailles militaires entre Etats ,les unes plus sanglantes que les autres.

La fin de la deuxième guerre mondiale qui a laissé cette  partie du monde exsangue,avec des ressources humaines affaiblies et des économies  très durement touchées, pouvait laisser croire  que ce continent ne se laisserait plus précipiter dans des guerres auto- destructrices.

Mais voilà qu’elle (l’Europe) récidive.

La faute à la Russie qui a déclenché les hostilités. C’est bien elle qui a attaqué l’Ukraine  ,même si elle met en exergue le « non-respect des accords de Minsk,concernant  le Donbass ».

L’argumentation russe pour justifier son action belliciste, n’est pas convaincante.

Parce que Moscou pouvait utiliser d’autres moyens  qu’une attaque brutale qui ne pouvait laisser l’Europe et surtout les Etats membres de l’OTAN, sans réaction.

Surtout après leur passivité coupable ,en 2014,lorsque la Russie a annexé la Crimée, purement et simplement.

En fait, c’est le précédent de la Crimée qui explique l’audace de Poutine -qui croyait que l’OTAN n’allait pas réagir aussi vigoureusement qu’elle l’a fait et  pour un temps aussi long-.

Sans aucune intention de lever le pied, au contraire.

Qu’il l’avoue ou non, Poutine a été surpris par la détermination des alliés de l’OTAN, que son action a « soudée » et poussée à  renforcer leur unité.

L’OTAN qui était  en « état de mort cérébrale »,dixit Macron ,a retrouvé une nouvelle vitalité, voire une résurrection ,face à l’agression russe.

 

Elle a même enregistré de nouvelles adhésions : Suède et Finlande (en cours).

Les USA qui en assurent le leadership ,ont sauté sur l’occasion pour contrer efficacement un rival imprudent, avec l’ objectif de l’affaiblir autant que possible.

Cet objectif est atteint, même si ,la Russie a encore des ressources  nombreuses, sur tous les plans.

Et l’ours blessé qu’est Poutine ,n’entend pas battre en retraite, comme naguère Napoléon, dans sa « campagne de Russie ».

Il a le Général hiver en allié et des armes à la fois obsolètes et ultramodernes (notamment celles nucléaires) et des centaines de milliers de recrues potentielles  à disposition.

L’Ukraine peut compter sur l’aide occidentale qui coule à flots et les promesses d’armes sophistiquées qui  pourront faire beaucoup plus mal aux troupes russes.

 

En vérité, c’est l’escalade et aucune perspective de paix ne se dessine ,faute de volonté de part et d’autre.

C’est pourquoi, ce début de seconde année de conflit, n’augure rien de bon.

Il faut même craindre le pire,car lorsque les  Patriots anti-missiles américains , les chars Leopard allemands  et les chars Leclerc français, seront sur le théâtre d’opérations, le conflit va prendre un nouveau tournant, plus sanglant et plus imprévisible.

2023 risque d’être l’année de tous les dérapages, et personne n’a une boule de cristal, pour en prédire les conséquences.

L’incertitude et les dangers d’une escalade de la violence peuvent se conjuguer vers un basculement terrifiant.

L’heure des initiatives pacifiques et politiques  hardies a sonné.

L’ONU  a encore des marges de manœuvres pour  intervenir , l’Union africaine, aussi et pourquoi pas la Ligue arabe ?

 

Dans le contexte actuel, ce sont les pays du Sud qui devraient jouer les sapeurs-pompiers.

Et c’est dans leur intérêt,bien compris, eux qui restent prudents, c’est-à-dire réalistes ,dans leur attitude vis-à-vis  de la Russie et de l’Ukraine.

Le droit international,impose certes de condamner la Russie ,mais cet acte,seul,n’ouvre pas les portes du dialogue.

Il faudrait donc dépasser les positions de principe et explorer  des voies innovantes pour promouvoir un dialogue incontournable. pour arrêter le carnage et le désordre économique mondial préjudiciable à tout le monde.

Même la guerre de 100 ans entre l’Angleterre et la France (1337/1453,plus de 116 en vérité), a fini  par…prendre fin.

Les Anglais gagnés par la lassitude et les défaites ,si l’on ose dire ,avaient perdu Calais et choisi de regarder ailleurs.

De la Russie et de l’Ukraine qui va finir par lâcher le morceau ? Time will tell.