70 ans  de règne, un comportement de Reine toujours exemplaire, au service du Royaume Uni: Elisabeth II aura rempli son contrat de monarque, jusqu’au bout. Abdiquer, même pour cause de vieillesse, impensable !

Pourtant la monarchie a traversé une très forte houle avec les péripéties du mariage entre Charles et Diana .

Cette dernière était devenue plus populaire que sa Majesté, plus engagée dans les combats sociaux du moment, plus en phase avec le nouveau monde médiatique qui s’était imposé.

Son succès lui aura été fatal, avec le harcèlement névrotique des paparazzi qui ont fini par la faire disjoncter et pousser à la «fuite fatale » dans la nuit parisienne.

Cet épisode restera une tâche indélébile sur les 70 ans de règne de la Reine Elisabeth II.

Elle réussira la prouesse cependant  de remonter la pente et de reconquérir une popularité qui ne l’a jamais plus quitté.

Parce que son attachement viscéral à la couronne et au peuple britannique lui a permis d’incarner ,au plus haut point ,le symbole de son unité.

Quels que soient les soubresauts de l’Histoire.

 

C’est peut-être, cette dimension d’identification au peuple  qui explique  la survivance des monarchies en Europe et dans le monde.

Les révolutions démocratiques américaine  et régicide   française n’ont pas empêché les pays nordiques d’être restés fidèles à la monarchie et l’Espagne, à y revenir après la dictature de Franco.

Sans oublier les nombreuses  principautés qui demeurent en Europe.

Dans le reste du monde, les monarchies du Golfe, le Royaume chérifien, les   monarchies asiatiques, confirment  l’enracinement  de ce type de pouvoir auquel des peuples de tous les coins de la planète  adhèrent.

 

La monarchie est un régime qui peut protéger les droits de l’homme, soutenir le développement économique et social,  l’accès aux lumières de la connaissance  et renforcer la fraternité panhumaine.

Les membres des familles royales peuvent incarner  un patriotisme digne d’éloge et la Reine Elisabeth, avant d’accéder au trône en 1952,l’a prouvée, s’engageant dans l’effort de guerre ,lors de la Deuxième Guerre mondiale.

 

Cet engagement a aussi bâti sa légende, avant et après son avènement.

Maintenant qu’elle est partie, son fils Charles va devoir gérer ce qui pourrait être une «transition » sur le trône.

En effet à 73 ans, il est déjà assez âgé et  doit porter le fardeau d’un passé lourd, avec Diana et Camilla, son vrai amour de toujours et qui devient Reine consort.

La popularité du couple ne sera pas au zénith,mais,avec le temps et les actes qui seront posés, l’opinion publique pourrait « bouger ».

Quoiqu’il en soit, Charles doit essayer de relever le défi de ressouder la famille royale et, aussi le Royaume uni, menacé par la volonté séparatiste écossaise.

En a-t-il les moyens?

Pour le moment nul ne sait. Mais il est devenu un homme d’expérience et un grand père   attentionné.

Cela pourrait ne pas suffire, même si personne ne peut écrire le futur au présent.

L’héritage sera lourd à porter.

Bien que Charles s’y soit préparé depuis des décennies, de l’âge adulte jusqu’au seuil de la vieillesse.

Une si longue attente, qui l’a certainement émoussé.

L’homme qui voulait être Roi, qui était destiné à l’être, l’est maintenant.

Pour de vrai !