Riyad et ses alliés ont ouvert une porte pour des retrouvailles avec le Qatar en soumettant des demandes précises à Doha. La fermeté affichée jusqu’ici n’est donc plus de mise et malgré la nature des exigences formulées un dialogue est possible. Il est dans l’intérêt bien compris des protagonistes et de toute la Oummah islamique qui va célébrer la fin du mois du jeûne. Ce serait un cadeau bienvenu pour des populations que tout devrait unir.

Le Maroc, mais aussi le Koweit, entre autres ont joué un rôle constructif pour calmer les uns et les autres et il faut saluer leur action. L’Arabie Saoudite a déjà remis les pendules à l’heure et la lettre de félicitations de l’Emir du Qatar au nouveau prince héritier du royaume wahabite démontre que Doha opte pour une baisse de tension. Mieux, elle semble tout à fait disposée à dialoguer. Et c’est tant mieux !

Entre voisins doublés de frères les conflits sont toujours possibles mais doivent vite être circonscrits. Il n’est de l’intérêt de personne d’envenimer les choses. Quoiqu’il advienne Doha va revoir sa démarche et ses partenaires du Golfe vont aussi tirer des leçons de cette crise qui va laisser des traces.

Le Qatar doit saisir la perche qui lui est tendue et entamer des négociations sans tarder. Des pays amis pourraient jouer les facilitateurs et permettre ainsi d’enclencher une désescalade salutaire. Une nouvelle crise dans le Golfe n’arrange personne sauf peut-être DAECH et les terroristes. Elle peut avoir des conséquences économiques désastreuses pour l’économie mondiale. C’est pourquoi toute la communauté internationale doit se mobiliser et éteindre l’incendie.

L’offre saoudienne est une éclaircie que Doha doit saisir vite. En ce qui concerne les exigences de Riyad et de ses alliés, un modus vivendi peut être trouvé avec de la bonne volonté. À la table des négociations tout peut être débattu dans le calme et la sérénité.