Joe Biden, président des Etats-Unis

Les Administrations américaines passent… « Le soutien aveugle » à Israël demeure !

Biden qui avait pourtant snobé Netanyahou, pendant ses premiers jours de pouvoir, pour lui faire payer son soutien affiché à Trump, a fini par l’appeler.

Et aujourd’hui, avec le conflit qui met le feu dans les territoires palestiniens et fait aussi des victimes en Israël, il s’aligne sur la position intangible des USA, de soutien indéfectible à l’Etat hébreu.

Quid du respect des Droits de l’homme, de l’usage excessif de la force contre des civils par Tsahal ?

La Maison Blanche, gêné aux entournures, botte en touche, ou « met en balance les tirs de roquette et le pilonnage des immeubles de Gaza ».

Moins d’une dizaine de morts côté israélien et plus de 150 chez les palestiniens.

Il y a assurément, usage disproportionné de la force de la part d’Israël, pour « faire terreur » et imposer un silence assourdissant qui fait écho aux souffrances indicibles des populations de Gaza, « territoire prison à ciel ouvert ».

Dans ce contexte, le conflit actuel que le gouvernement israélien et les juifs ultra-orthodoxes ont causé, réveille de vieilles douleurs qui, comme des volcans naguère assoupis, se remettent en éruption, si on peut dire, et ne risquent pas de se calmer de sitôt.

Surtout lorsque Netanyahou continue de souffler sur la lave incandescente, « sûr de sa force et dominateur », assuré du soutien américain quoiqu’il se passe .

La France qui essaie de faire passer une résolution à l’ONU pour qu’un cessez-le feu  soit conclu, a reçu une fin de non recevoir de Washington.

L’Administration Biden mettant en exergue le fait que « l’action diplomatique intense, pour être efficace, doit continuer dans la discrétion ».

Ce jour, (mercredi), Biden a encore parlé avec Netanyahou et lui a fait savoir qu’il « soutient une desescalade et un arrêt de la violence ».

En langage diplomatique, le président américain ne pouvait être plus ferme, dit-on.

Mais, Netanyahou persiste et signe qu’il va continuer les frappes et se réfugie derrière des affirmations invérifiables selon lesquelles, par exemple, l’immeuble qui abritait les sièges des médias AP et Al Jazeera, « étaient aussi utilisés par le Hamas » ?

Ce sont les services secrets qui le disent et il faudrait prendre leurs dires pour parole « sacrée » ?

On peut couvrir ainsi toutes sortes de bavures !

Le problème de fond est la « relation spéciale » qui existe entre les USA et Israël : Il y a plus de juifs américains que de juifs en Israël (7,5 millions contre 6,7 millions).

Il y a des ONG et des lobbies juifs divers et variés qui soutiennent la cause israélienne aux USA et dont l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) est le plus puissant et le plus influent sur le plan politique.

S’y ajoute l’influence multiforme des juifs américains dans la société américaine, en général et dont les racines sont très profondes.

Bref, tout ceci « lie » objectivement les administrations américaines, quelles soient, rouges ou bleues !

Les communautés arabes américaines s’organisent aussi aux USA, mais n’ont ni les racines, ni les moyens de l’AIPAC.

Pourtant, elles pourraient se donner les moyens d’être plus influentes, si telle était leur volonté farouche.

En attendant, ce n’est pas demain la veille qu’un locataire de la Maison Blanche va changer de démarche politique vis à vis du soutien envers Israël.

Quoiqu’il en coûte sur le plan politique et moral, sur celui du leadership américain global.

Pourquoi les critiques acerbes contre la Junte birmane sur le non respect des Droits de l’homme et rien contre Netanyahou ?

La position américaine à géométrie variable sur les Droits de l’homme, fait rire sous cape à Moscou et à Pékin.

Biden lui, rit jaune et continue d’utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité pour empêcher le vote de toute résolution contre Israël.

L’initiative française ne peut pas prospérer dans ce contexte précis.

Pourtant, après 10 jours de carnage, il est temps d’arrêter, d’observer une trêve et d’explorer de nouvelles voies pour renouer le dialogue indépassable.

Ce sont les propres partisans de Netanyahou  qui pourraient forcer la décision.

Paris a eu le mérite de s’engager, mais n’a pas les moyens d’imposer ses vues.

En vérité aucun Etat ne le peut si tous les 5 membres permanents du Conseil de sécurité ne le veulent pas.

Le droit de veto est une « arme de dissuasion nucléaire politique ».

Israël ne l’a pas ; mais peut compter sur les USA. Toujours !