Enfin, le Conseil de sécurité de l’ONU met les pieds dans le plat et exige un accès humanitaire pour venir en aide aux ROHINGYAS. La situation est qualifiée de « catastrophe humanitaire et de catastrophe pour les droits de l’homme ».

Pour la représentante US, il s’agit rien moins qu’une « épuration ethnique ». Elle a raison et Aung San Suu Kyi a tort. La « Dame de Rangoon » devrait être déchue de son prix Nobel pour avoir gardé un silence coupable avant de faire une déclaration peu courageuse sous la pression de l’opinion internationale. Cette « Mandela » d’Asie n’a pas été à la hauteur ou alors elle est profondément anti-musulmane et a essayé de le cacher pendant longtemps.

Quoiqu’il en soit ; le visage qu’elle a montré dans cette crise est hideux et révoltant. Elle a terni son image à jamais. Il faut maintenant que l’ONU passe à la vitesse supérieure pour encore sauver ce qui peut l’être. Déjà 500 000 Rohingyas ont traversé la frontière pour chercher refuge au Bangladesh, un pays très pauvre qui ne peut pas faire face.

L’urgence est d’arrêter les opérations militaires birmanes dans la zone concernée pour en permettre l’accès aux organisations humanitaires et mettre un terme au génocide. Ensuite, il faudra prendre Aung San Suu Kyi au mot en planifiant le retour sécurisé des réfugiés en Birmanie. Parce qu’autrement les Boudhistes birmans anti-Rohingyas auraient gain de cause et réussiraient l’épuration ethnique. Les musulmans Rohingyas sont birmans et ont le droit de vivre chez eux et de pratiquer librement leur culte.

Si le retour de la démocratie était une réalité ce débat ne se poserait pas ou alors il y a une complicité active des membres de la majorité boudhiste. Dans ce cas c’est la cour pénale internationale qui doit se saisir de l’affaire pour identifier les génocidaires et les traduire en justice. L’épuration ethnique en cours en Birmanie ne doit pas rester impunie. Autrement d’autres minorités en Asie pourraient être menacées.

La communauté internationale a beaucoup tardé à se mobiliser et cela doit être dénoncé. Si c’était des Blancs qui étaient en danger ; les réactions seraient plus fortes et plus décisives. Il y a un racisme qui se manifeste toujours même dans l’humanitaire, même dans la défense des droits de l’Homme.

Il faut oser le dire et se battre contre. La lutte pour le respect des droits de l’homme est universelle ou n’est pas.