Alors que le procès de Teodorin Obiang se poursuit au tribunal de Paris, les choses semblent s’accélérer contre le Congo-Brazza et le Gabon. C’est ainsi que des biens immobiliers appartenant à la famille Bongo ont été saisis dans la région de Nice.

En ce qui concerne le Congo, après la mise en examen du neveu du président Sassou, Wilfried Nguesso, ce sont sa fille Julienne et son gendre Guy Johnson qui ont été mis en examen « pour blanchiment de détournements de fonds publics ».

Cette accélération judiciaire ne peut être étrangère au procès en cours et aux dénonciations du régime équato-guinéen contre la justice française qui traitait jusqu’ici les deux pays concernés de manière discriminatoire. Pourquoi un procès dans un cas et pas dans les deux autres ?

Evidemment les interrogations doivent être prolongées au sujet de cette volonté aux antipodes de l’action judiciaire authentique. Pourquoi s’arroger le droit de juger les africains et non les princes arabes, les oligarques russes et les investisseurs chinois ? Leur argent est-il plus propre ?

La vérité est que la justice française n’a pas les moyens de ses ambitions. Elle n’a pas une compétence universelle et s’attaque ici aux plus faibles. Cela dit c’est une bonne leçon pour les mis en cause qui ont choisi d’investir dans un pays où ils font l’objet d’un mépris souverain.