Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont tenu leurs assemblées annuelles du 10 au 16 octobre dernier à Washington. Conduisant la délégation sénégalaise à cette rencontre, Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a rappelé les besoins de l’Afrique pour la reprise et la résilience économique.

Lors de ce sommet qui a regroupé les pays membres des deux institutions, le ministre sénégalais a rencontré le Secrétaire d’Etat au Trésor des États-Unis, les ministres chargés des Finances des pays du G7, les autorités de la Banque mondiale, du FMI, de la Société financière internationale (SFI) et de l’Agence multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA), rapporte un communiqué.

M. Ba a « pris part à l’évènement phare de la Banque mondiale sur l’état de la région Afrique ». Il a, ainsi, présenté « les défis majeurs identifiés en 2022 que sont l’inflation, le renchérissement des prix de l’énergie dans les marchés internationaux, la gestion du changement climatique et la sécurité alimentaire » ; « les mesures prises pour y remédier, notamment l’élargissement des programmes de filets sociaux, le renforcement de notre souveraineté pharmaceutique et sanitaire, l’accroissement des investissements dans le domaine agricole et la résorption progressive de notre gap infrastructurel », ajoute le communiqué.

Il a aussi rappelé, conformément au plaidoyer du président Macky Sall, les besoins de l’Afrique pour la reprise et la résilience économique, indique le texte.

Il s’agit notamment de la réallocation du montant de 100 milliards de droits de tirages spéciaux (DTS), détenus par des pays développés en faveur des pays africains, un accès plus facile aux guichets de financement dédiés au renforcement de la sécurité alimentaire, l’ouverture du nouveau Fonds de résilience et de durabilité du FMI, doté d’une enveloppe de 45 milliards de dollars, aux pays africains et des financements sous forme d’appuis budgétaires pour les pays comme le Sénégal qui entreprennent des réformes à fort impact économique.

Le ministre sénégalais qui a aussi rappelé la nécessité pour l’Afrique « d’asseoir sa souveraineté alimentaire, a invité ses pairs à favoriser des investissements efficients dans le domaine de l’agriculture pour maîtriser les semences adaptées aux conditions climatiques de la sous-région, une bonne maîtrise de l’eau et la production d’engrais », souligne le document.

Il a aussi communiqué sur les excellentes perspectives macroéconomiques du Sénégal, à la faveur de la production de pétrole et de gaz, qui a permis au pays d’atteindre, pour la première fois un taux de croissance à deux chiffres (10,1%), la projection la plus élevée en Afrique en 2023.

Jeudi, la délégation sénégalaise a rencontré les investisseurs aux titres publics émis par l’Etat du Sénégal pour partager les progrès dans la mise en œuvre de la politique économique du Sénégal et de réitérer l’engagement du gouvernement à poursuivre la bonne tenue des finances publiques, précise le texte.