Le président Trump lors de l’un de ses discours

Décidément, le président américain, Donald Trump, qui a multiplié les fronts pour éteindre les foyers d’incendie dans beaucoup d’endroits à travers le monde (Arménie/Azerbaïdjan, Inde/Pakistan, RD Congo/Rwanda et Russie/Ukraine), vient de frapper un grand coup avec la présentation de son plan pour la paix à Gaza.

Même les plus sceptiques sur les démarches tous azimuts du locataire de la Maison Blanche reconnaissent que son plan est sérieux et propose une solution pertinente au conflit sanglant qui a transformé Gaza en une terre de feu, depuis l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas sur le territoire israélien.

Le plan de Trump, en 20 points, ne laisse rien au hasard : la libération des otages permettra celle de 1.950 détenus palestiniens qui se trouvent dans les prisons israéliennes.

Après l’arrêt des attaques de Tsahal, un retrait, par étapes, des forces israéliennes sera opéré.
Un gouvernement de transition sera installé à Gaza, avec à sa tête un comité palestinien technique et apolitique.
Il sera supervisé par un organe international, dénommé « comité de la paix », qui sera dirigé par Trump lui-même.
Tony Blair, ex-premier ministre britannique, en ferait partie.

La reconstruction de Gaza est prévue et le déploiement immédiat « d’une force internationale de stabilisation » qui va former la police palestinienne.

La possibilité pour l’Autorité palestinienne de reprendre le contrôle sur le territoire est aménagée, si on peut dire.

Tout comme pour la création de l’État palestinien, la porte reste ouverte.

Cependant, l’exclusion du Hamas de la bande de Gaza demeure un impératif catégorique.

Les membres du Hamas qui rendront les armes, cependant, seront amnistiés.

Ce plan détaillé et respectueux des préoccupations de tous les protagonistes n’humilie personne et c’est pourquoi il est largement soutenu par les États arabes les plus puissants et les plus influents, comme l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Et une bonne partie de la communauté internationale : la France, le Royaume-Uni, la Turquie, entre autres, ont exprimé leur soutien au Plan de Trump pour la paix à Gaza.

Il reste l’accord du Hamas, qui a reçu le document.
En toute logique politique et diplomatique, le Hamas devrait l’accepter, car les intérêts du peuple palestinien, dans le contexte actuel, sont préservés.
Les Palestiniens restent à Gaza, qui sera reconstruite avec une aide internationale massive, à laquelle les États arabes du Golfe vont participer.

À noter que Trump a déjà fait savoir qu’il s’opposerait à une annexion de la Cisjordanie.

À l’évidence, Trump continue de poser des jalons pour s’imposer comme le candidat le plus sérieux, à l’heure actuelle, pour le Prix Nobel de la paix.
Il rebondit de son échec avec Poutine, qui n’a pas joué franc jeu et qui devrait le regretter.
Car Trump était très disposé à faire réintégrer la Russie dans la communauté internationale et à arrêter la machine infernale des sanctions qui, quoi qu’on en dise, pénalisent la Russie.

Poutine a d’autres objectifs, qui pourraient lui coûter cher, car l’Ukraine ne peut pas battre la Russie, certes, mais peut lui infliger des dégâts de plus en plus conséquents.

Trump, le faiseur de paix, a réussi un coup de maître, allant jusqu’à obliger Netanyahou à présenter ses excuses au Premier ministre du Qatar, dont il avait attaqué le territoire et massacré cinq personnes.
La balle est dans le camp du Hamas, qui doit réagir vite, en fonction de la course à la montre avec l’attribution du Prix Nobel de la paix, qui sera remis le 10 décembre prochain.