Le premier Train à grande vitesse en Afrique fera son entrée sur les rails avant la fin de l’année en cours. Baptisé « Al Boraq », un nom hautement symbolique inspiré de la tradition musulmane, le Train qui reliera la ville de Tanger au nord du Maroc à sa capitale économique, Casablanca, en deux heures seulement.
La fin d’année 2018 sera marquée par l’entrée en service du premier train à grande vitesse en Afrique. Lancé par le Maroc, ce train est en phase de pré-exploitation et de rodage depuis le 19 juin dernier. Selon un communiqué de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), « le train d’essai conduit par un cheminot marocain a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger (nord) et Kénitra (ouest), établissant ainsi le record de vitesse sur des lignes ferroviaires au sein du continent africain ». Quant à l’offre commerciale, elle est « en cours de finalisation en vue de l’entrée en exploitation commerciale du projet au dernier trimestre 2018 », toujours selon la même source.
Un coût de plus de 2 milliards d’euros
Le coût total, financé à 50 % par la France via différents prêts, représente 22,9 milliards de dirhams soit plus de deux milliards d’euros. Ce coût dépasse les estimations initiales prévues au départ en 2007 de plus de 15%. Selon le montage financier mis en place par l’ONCF, l’État marocain s’est engagé à financer ce projet à hauteur de 5,8 milliards d’euros au moment où le reste du financement a été assuré par les fonds souverains de certains pays amis du Maroc.
Plus en détails, l’ONCF affirme que le fonds saoudien pour le développement (FSD) a apporté une contribution de plus de 144 millions d’euros alors que le fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDA) a assuré une financement de 40 millions de dinars koweïtiens, équivalant à 100 millions d’euros. Dans le même sens, le fonds d’Abu Dhabi pour le développement (FADD) a contribué au projet à hauteur de 367,3 millions de dirhams émiratis, soit 70 millions d’euros et le fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) qui a apporté une contribution de plus de 86 millions d’euros.
Tanger-Casablanca en deux heures
La ligne à grande vitesse permettra de relier la capitale économique Casablanca et le pôle maritime de Tanger via la capitale administrative Rabat en un peu plus de deux heures contre presque cinq heures actuellement. Selon l’ONCF, quelque six millions de passagers utiliseront ce nouveau service après trois ans d’exploitation.
Pour le moment, les responsables de l’Office planchent sur les différentes possibilités d’offres commerciales pour ce projet qui a pris du retard durant sa phase de conception. En effet, les travaux devaient être finalisés en 2015. Le retard enregistré dans la procédure d’expropriation est derrière le retard du lancement ont confié plusieurs sources au sein de l’Office.