La dette nationale nigériane a atteint 70,92 milliards de dollars (21,7 trillions de nairas) à la fin 2017. Un chiffre dévoilé par le bureau de la gestion de la dette du Nigeria. Ce qui représente une hausse considérable, vu que la dette s’était établie à 17,36 trillions de nairas en 2016.
Ce montant qui représente une augmentation d’environ 25,4% par rapport aux 17,36 trillions de nairas enregistrés en 2016, est entre autres dû aux obligations de 2,5 milliards de dollars, émises par le pays en février denier.
Ainsi selon les chiffres révélés, la dette interne occupe 70% de cette dette publique, tandis que la dette extérieure en représente 30%. L’exécutif devrait par ailleurs économiser quelque 81,66 milliards de nairas (226 millions de dollars) après avoir réussi à refinancer 3 milliards de dollars de bons du trésor.
La banque centrale a pour rappel fixé ses réserves de changes à 46 milliards de dollars le 9 mars dernier. Le succès de ventes d’obligations et l’amélioration des prix du brut ont permis au gouvernement de remettre à flot sa réserve de change, même si elle reste loin des 64 milliards de dollars enregistrés en 2008.
Reste à savoir si cette situation permettra au gouvernement de maintenir l’impressionnant programme de construction d’infrastructures, et de diversification économique, inscrit dans le budget de l’exercice en cours.
La résilience de la rébellion armée au Nord devrait aussi maintenir la pression sur les finances de l’État qui doit soutenir l’effort de guerre. Alors que des problèmes de paiements de soldes, d’intendance et d’équipements ont été soulevés à maintes reprises par la presse locale et les ONG présentes sur le terrain.
La plus grande économie d’Afrique espère via ces stratégies, améliorer son ratio dette extérieur/dette interne en vue de réduire les coûts de la dette publique.
La semaine dernière, la Banque centrale du pays a déclaré que les réserves de changes avaient atteint 46 milliards de dollars. Marquant une nette amélioration par rapport à 2016, secouée par une baisse des cours du pétrole.
Il est à rappeler que la Banque Mondiale table sur une croissance de 2,5 % pour le pays en 2018, stimulée notamment par la poursuite et l’amélioration des réformes qui ont permis au pays de sortir de la récession en 2016.