D’après une analyse régionale adoptée par la Banque africaine de développement (BAD). La croissance de l’Afrique du Nord devrait atteindre en 2018 les 5%, pour revenir à 4,6 % en 2019.
La BAD qui a dévoilé hier à Tunis, son premier rapport sur les prévisions de l’Afrique du Nord, attribue ce redressement économique non seulement à la consommation privée et publique, mais également au secteur réel dont les nouvelles branches, telles que l’électronique et la mécanique présentent une forte valeur ajoutée.
La BAD met à profit via ce diagnostic son expérience, et donne plus de profondeur, d’analyse, et de pertinence à la publication relative aux perspectives économiques du continent africain.
« Les perspectives économiques en Afrique sont le fruit de recherches poussées, qui incluent la collecte de données, l’analyse et les projections. Les économistes de la banque ont redoublé d’efforts pour produire ces rapports économiques régionaux, qui enrichissent davantage les produits du savoir de la banque » souligne Shimeles Abebe, directeur par intérim chargé de la politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la banque.
Par ailleurs, la BAD a choisi de donner un avant goût de cette approche régionale. Selon elle, l’Afrique du Nord se dresse au 2ème rang des régions d’Afrique les plus performantes.
Tandis que l’analyse qui passe en revue les spécificités de 6 pays de la région, dont le Maroc fait ressortir une croissance de 4,9% du PIB réel de l’Afrique du Nord. Un indicateur en hausse de 3,3% par rapport à 2016.
« Cette performance économique est d’ailleurs supérieure à la moyenne affichée par le continent dans son ensemble (3,6%), plaçant ainsi la région de l’Afrique du Nord juste après l’Afrique de l’Est (5,9%) » Peut-on déduire de la Banque africaine de développement.
En ce qui concerne la progression relevée, celle-ci s’explique entre autres, par la production de pétrole qui a atteint un niveau important cette année en Libye, contribuant ainsi au rebond de son PIB à 55,1% en 2017.