Le président soudanais, Omar Al-Béchir a levé jeudi l’interdiction d’importer des produits d’Égypte. L’interdiction a été imposé depuis mai 2017 en raison de tensions entre les deux pays.
La levée de cette interdiction a été annoncée par le président soudanais à l’occasion d’une visite officielle du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à Khartoum. « J’ai signé ce jour une décision annulant l’interdiction d’importer les produits égyptiens », a déclaré le président Al-Béchir dans des déclarations à la presse à l’issue de ses entretiens avec le président Al-Sissi.
Douze accords de coopération ont été signés jeudi par les deux pays dans différents domaines à l’occasion de la visite à Khartoum du président égyptien.
Omar Al-Béchir a également affirmé que les deux pays avaient convenu de connecter leurs réseaux électriques ainsi que d’établir une liaison ferroviaire entre le Soudan et l’Égypte. Selon des chiffres du gouvernement égyptien, les exportations du Caire vers le Soudan s’élèvent à 505 millions de dollars par an alors que les exportations de Khartoum vers l’Égypte atteignent 103 millions de dollars. Le Soudan importe de l’Égypte principalement des fruits, des légumes, du poisson, des conserves et des textiles.
« Nos efforts ont culminé ce jour avec la signature de 12 mémorandums d’entente ainsi qu’un programme destiné à renforcer la coopération entre nos deux pays dans de nombreux domaines », s’est félicité le président égyptien.
Il a estimé que ces accords « ouvraient des horizons plus favorables à l’amélioration de nos relations bilatérales ». Les présidents Al-Sissi et Al-Béchir avaient affirmé le 19 mars au Caire leur volonté de rapprochement après plusieurs mois de tensions entre leurs deux pays.
Les relations entre le Caire et Khartoum s’étaient particulièrement détériorées début 2017 lorsque le président soudanais a accusé l’Égypte de soutenir ses opposants dans les zones de conflit, comme au Darfour.
Le Soudan avait interdit en mai 2017 l’importation de produits agricoles et animaliers d’Égypte. Les importations soudanaises dans ces deux secteurs s’élevaient avant l’interdiction imposée par Khartoum à 300 millions de dollars par an, selon des statistiques officielles soudanaises.