Le régime du président Denis Sassou Nguesso a déjà réussi une prouesse : organiser les élections législatives et locales à date échue. Ensuite il a brisé l’unité de l’opposition : Parfait Kolelas est partant avec sa formation UDH-YUKI(union des démocrates humanistes) tandis que les partisans de Mokoko prônent le boycott avec l’IDC(initiative pour la démocratie au Congo)-FROCAD.
La campagne électorale a été calme dans l’ensemble du pays qui avait connu des cycles de violences en 2015 et 2016 à l’occasion du référendum constitutionnel et de la présidentielle. Il est vrai que beaucoup de bonnes volontés se sont mobilisées pour sensibiliser les populations et les jeunes en particulier pour que tous agissent de manière responsable et pacifique. Le message est apparemment bien passé.
Le scrutin de demain devrait donc ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Congo-Brazzaville. Pour qu’enfin une réconciliation nationale enracinée dans les valeurs profondes africaines de paix et de respect des droits de l’homme s’impose dans le pays.
Le Congo a des défis redoutables à relever pour s’émanciper économiquement et offrir à sa jeunesse un avenir radieux. Il en a les potentialités et les ressources humaines. Le pays est riche et peu peuplé. Le président Sassou Nguesso a une expérience exceptionnelle et une ambition saine pour le Congo et l’ensemble du continent. Ce n’est pas un hasard s’il est autant sollicité pour mener des missions de médiation par l’Union Africaine comme c’est le cas en Libye.
Les élections de dimanche lui donnent une belle opportunité pour tendre la main à tous ceux qui veulent privilégier l’unité nationale, le dialogue et la concertation. Il lui appartient de prendre l’initiative et d’ouvrir grandement les portes du palais présidentiel. Les populations congolaises aspirent à la paix.