Macron passe des paroles aux actes, en décidant la suspension des « opérations militaires conjointes avec l’armée malienne ».
A titre conservatoire et temporaire, jusqu’à ce que le Mali se conforme aux exigences formulées par la CEDEAO, à savoir la nomination d’un gouvernement civil de transition, la réaffirmation de la durée de la transition (18 mois dont il ne reste que 9).
Il faut rappeler que la CEDEAO et l’UA (Union africaine) ont, toutes les deux suspendu le Mali de leurs instances.
Le président français avait qualifié le nouveau coup de force du chef de la junte, Assimi Goita de « deuxième coup d’Etat » et avait menacé de retirer ses troupes de la force Barkhane (5100 hommes), si le pouvoir malien se rapprochait des intégristes.
Les décisions prises ce jour montrent que la France est déterminée à barrer la route aux putschistes qui cherchent à imposer un coup d’Etat au Mali.
Sur la même longueur d’onde que l’UA et la CEDEAO, Paris refuse le fait accompli et met le Mali face à ses responsabilités.
Il faut rappeler que sans l’intervention rapide et efficace des militaires dépêchés par François Hollande, en 2013, les rebelles terroristes auraient foncé sur Bamako.
Cet épisode démontre bien que l’armée malienne n’a pas les moyens de faire face, seule, aux terroristes et que ceux qui la dirigent sont mal inspirés d’agir, en posant des actes qui leur coupent l’aide et le soutien de la Communauté internationale.
La fermeté de la France est à saluer car Goita est un homme assoiffé de pouvoir qui risque de plonger son pays dans le chaos.
Paris est conséquent et retire, dans la foulée, ses coopérants militaires au ministère de la Défense du Mali.
Goita va devoir répondre, par des actes : ou obéir aux injonctions de l’UA et de la CEDEAO, ou s’engager dans une fuite en avant désespérée.
Mettre sur pied un gouvernement civil inclusif et faire une déclaration claire et nette pour confirmer la durée de la transition, est la seule voie de salut.
La France a pris ses responsabilités.