Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga du Mali était en déplacement aux États-Unis pour appeler à un renforcement américain.

Le premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maiga vient de boucler une visite de travail à Washington et au siège des Nations-Unies à New York. Il a été reçu à la Maison Blanche, au Département d’État et au Pentagone, entre autres, dans la capitale américaine.


À ces interlocuteurs de l’Administration Trump, il a plaidé un soutien, plus appuyé, dans la lutte contre les groupes terroristes qui sévissent au Mali, et dans toute la zone sahélo-saharienne. Et qui font des dégâts quotidiens dans de nombreux pays situés dans cette partie du continent africain.

L’argumentation du premier ministre malien a convaincu les responsables américains, dans la mesure où elle met en exergue la volonté des groupuscules terroristes de s’implanter dans cette région poreuse, surtout, après la défaite de ISIS au Proche-Orient. N’ayant plus de territoire sous contrôle, les terroristes de ISIS, en débandade pourraient cibler le Sahel pour s’y réimplanter.

L’endroit abrite déjà des organisations extrémistes comme AQMI, ANSARDINE, AL MOURABITOUNE (avec des regroupements) et, il est tellement immense qu’il pourrait accueillir les rescapés de ISIS.

C’est pour quoi, les États-Unis d’Amérique devraient s’engager davantage, aux côtés du Mali, du G5 Sahel et de tous les pays menacés par les terroristes. Le danger est planétaire car, si le Sahel, déjà gangréné, depuis 2011, après la chute de Kadhafi, devient un sanctuaire terroriste pour ISIS, aussi, l’Afrique du Nord et l’Europe seront à la portée des assassins et autres kamikazes.

Le plaidoyer de Maiga a d’autant plus été percutant qu’il a coïncidé avec le massacre de plus de 150 civils peuls à Ogossagou, au Mali. Ce crime a choqué le monde entier car la majorité des personnes assassinée est constituée d’enfants, de femmes et d’hommes sans défense.

La situation qui prévaut au Mali attire, à nouveau, l’attention des Américains qui avaient, pour ainsi dire, levé le pied. On peut penser que l’Administration Trump va octroyer une aide plus conséquente à Bamako.

Maiga a fait des demandes spécifiques, en ce qui concerne du matériel et des équipements indispensables pour mener une lutte efficace contre les terroristes sur un territoire de plus de 1 million de kilomètres carrés. Avec des moyens limités !

Aux Nations-Unies, aussi, le premier ministre malien a trouvé des oreilles attentives. Aussi bien le Secrétaire Général, Antonio Guterres que les différents responsables onusiens, chargés des opérations de maintien de la paix, ont marqué leur approbation et leur soutien à l’action engagée par le chef du gouvernement malien.

Faut-il rappeler que la MINUSMA déploie plus de 15000 hommes au Mali et la France, stationne plus de 4000 militaires avec la force BARKHANE, dans la région.
C’est dire que le Mali concentre des forces importantes engagées dans la lutte antiterroriste. Mais le défi est énorme et les moyens sont loin d’être suffisants.

Maiga a fait bonne impression au pays de l’oncle Sam et son voyage va, certainement, porter des fruits pour son pays et pour la sécurité de toute la zone sahélo-saharienne.