Le président français a choisi de ne pas se rendre à Bamako lundi ,comme prévu.
L’Elysée a étalé comme prétextes les mesures prises dans l’Héxagone, pour combattre la nouvelle explosion des cas de Covid.
Mais, les vraies raisons de ce faux bond sont à chercher ailleurs : risque de manifestations populaires contre Macron à Bamako, dialogue stérile avec la junte, légitimation d’une junte putschiste ,diversion par rapport aux urgences politiques au Mali ,etc.
Après mûre réflexion, le Chef de l’Etat français et futur candidat à sa propre succession, a jugé plus prudent d’annuler un déplacement « perdant-perdant ».
Macron n’avait rien à gagner dans un tête à tête avec Goita, un homme qui n’est pas à la hauteur de sa tâche et qui rêve de grandeur, tout en n’osant pas franchir le Rubicon de l’ « accaparement du pouvoir ».
Il se serait senti pousser des ailes ,en recevant le président de la France, « pour traiter d’égal à égal » avec lui.
La rencontre serait « mise en scène » pour booster sa stature d’homme d’Etat ; ce que personne ne lui reconnaît.
Goita n’a ni charisme ,ni vision.
Il veut jouer les Sankara ; mais son image n’imprime pas.
C’est dire que Macron a été bien inspiré, une fois n’est pas coutume ,de ne pas faire le voyage de Bamako.
Ses multiples voyages au Liban ,n’ont servi à rien ,car il n’ a pas le pouvoir de changer le régime politique confessionnel de ce pays « bloqué » et ruiné par la corruption.
A Bamako, il n’aurait pas fait une grande moisson.
Il peut bien rester à Paris et continuer à faire pression sur les putschistes maliens pour empêcher un accord avec les mercenaires russes de Wagner et pousser à l’établissement d’un chronogramme électoral.
D’ailleurs Goita s’y est engagé et cela devrait être fait avant le 31 janvier 2022.
Il lui suffit de soutenir la CEDEAO et l’UA, et de continuer à mettre la pression ,avec ses partenaires de l’Union européenne et au sein de l’ONU.
Au bout du compte, Macron a eu raison de faire faux bond ,en ne s’imposant pas à des hôtes, qui ne l’avaient pas invité.