L’ancien président malien IBK

Trois anciens ministres au Mali, s’affirment prêts à se présenter devant la justice sous certaines conditions. Ils sont visés par un mandat d’arrêt international pour « crime de faux, usage de faux et atteinte aux biens publics » dans une affaire d’achats d’équipements militaires remontant à 2015.

Deux anciens ministres des Finances, Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra, et leur ex-collègue de la Défense, Tieman Hubert Coulibaly, sont concernés par ce mandat d’arrêt daté du 25 juillet et annoncé le 29 juillet par la Cour suprême du Mali. L’ex-directeur de la Banque malienne de solidarité (BMS, publique), Babaly Bah, est également visé. 

Ils sont cités dans l’attribution par les autorités maliennes d’un marché de 60 millions de dollars à la société sud-africaine Paramount, pour l’achat de véhicules blindés dont une partie n’a pas été livrée, selon une source judiciaire citée par l’AFP.

Le mandat d’arrêt est daté du 25 juillet, selon le texte. Il « fait suite à l’ouverture par la chambre d’instruction de la Cour suprême du Mali d’une information judiciaire sur les faits qualifiés de crime de faux et d’usage de faux, d’atteinte aux biens publics et de complicité de ces infractions, faits liés à l’affaire du marché public dit Paramount », indique le communiqué de la Cour suprême. 

Les faits présumés sont survenus en 2015 sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, désormais décédé. 

L’ancien ministre Mamadou Igor Diarra affirme que lors de son dernier séjour au Mali en mars, il s’est « spontanément rendu auprès de certaines autorités afin de leur notifier (sa) disponibilité sur tout dossier » judiciaire le concernant. Mamadou Diarra, actuellement responsable en Afrique centrale de Boa Groupe, filiale du groupe bancaire marocain Bank of Africa BMCE, dit avoir « décidé de confier la défense de (ses) intérêts à (ses) conseils ». 

Dans un communiqué en date du 1er août, l’ancien ministre Boubou Cissé se dit « déterminé à laver (son) honneur ». Il affirme qu’ « au moment de la conclusion de ce marché en octobre 2015 », il était en charge du ministère des Mines, « donc étranger à la conclusion de ce marché ». 

Toujours dans un communiqué publié le 1er août, l’ex-ancien ministre Tièman Hubert Coulibaly affirme que « si la justice malienne devait rechercher à situer ma responsabilité dans le cadre d’une quelconque information judiciaire, elle a la latitude de procéder au moyen d’une commission rogatoire à laquelle je m’engage à répondre prestement ».