L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a annoncé mardi avoir décidé de lever la suspension de la Guinée, qui pourra participer à son XIXe sommet début octobre en France.

“Bien qu’ayant relevé la nécessité pour la Guinée de poursuivre ses efforts sur le volet des droits et des libertés, le CPF (Conseil permanent de la Francophonie, NDLR) a décidé d’exprimer sa solidarité avec ce pays membre, en levant totalement (sa) suspension” prononcée en 2021, a fait savoir l’OIF dans un communiqué.

La Guinée avait été suspendue de l’OIF après le coup d’Etat qui y avait été perpétré, car celui-ci “constitue une rupture de la démocratie et de l’ordre constitutionnel”, selon la décision alors prise par l’organisation.Vendredi, les représentants du pouvoir militaire se sont dits favorables à une candidature de leur chef, le général Mamadi Doumbouya, à la prochaine élection présidentielle. La “charte de la transition” établie par le régime peu après le coup d’Etat impose pourtant qu’aucun de ses membres ne pourra se présenter “ni aux élections nationales, ni aux élections locales”. Mais ce verrou pourrait sauter via l’adoption d’une nouvelle Constitution, a indiqué le porte-parole de la présidence.L’OIF compte 88 Etats et gouvernements membres, dont 81 avaient confirmé mi-septembre la présence de délégations, parmi lesquelles “51 au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement”, avait déclaré François Vandeville, diplomate français et secrétaire général du sommet de la Francophonie, lors d’une conférence de presse.

 

Trois pays sahéliens, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, avec lesquels la France entretient des relations houleuses depuis qu’ils ont connu des coups d’Etat ces dernières années, restent suspendus des instances de la Francophonie. Ils ne participeront pas au sommet.