Mamadi Doumbouya a fait  lire un communiqué à la télévision nationale guinéenne pour annoncer qu’« Alpha Condé est libre ».

Ainsi, l’homme qui a  écarté du pouvoir Condé,  dont il était le patron des « forces spéciales », semble le réhabiliter après quelques mois de détention.

Qu’est-ce qui justifierait un tel rétropédalage ?

Condé serait-il tellement malade qu’il ne poserait plus de danger à la junte ?

Quid des gardes du corps de Condé tués pendant le putsch ?

A l’évidence Doumbouya avance masqué ,depuis un moment.

Il harcèle les opposants, détruit leurs maisons, ne les associe à rien, refuse de présenter un chronogramme de la transition et se permet de « libérer Condé »,un dictateur aux mains tâchées de sang, qui doit répondre de ses crimes devant la justice.

Cet acte posé par Doumbouya est obscur  et inacceptable.

Si c’est une tentative de brouiller les pistes à quelques jours du deadline imposé par la CEDEAO à la junte, c’est en pure perte.

Doumbouya doit savoir que ses petits jeux sont puérils et que gérer un pouvoir n’est pas de l’enfantillage.

Il a le destin d’un peuple entre les mains et qu’il finira par être rattrapé par l’Histoire.

Réhabiliter des dictateurs comme Sékou Touré et maintenant Alpha Condé va ternir encore davantage  son image et la CEDEAO ne va pas faiblir.

Il est en train d’aggraver son cas et donne l’impression qu’il ne sait plus où il va.

A force de démarche sinueuse et tortueuse ,il se décrédibilise et va finir par exaspérer ses concitoyens.