C’est un scénario digne d’Hollywood. L’ancien Premier ministre de la Guinée-Bissau, Aristides Gomes a échappé à une interpellation, vendredi. L’ex chef du gouvernement a réussi à prendre la fuite grâce aux militants du PAIGC qui ont bloqué les policiers qui étaient venus le cueillir. Depuis, ce cadre du principal parti de l’opposition reste introuvable, malgré les recherches actives des forces de sécurité lâchées à ses trousses.
Mais où se cache donc Aristides Gomes ? Mystère et boule de gomme… Soupçonné de détournement de fonds public, l’ancien Premier ministre et haut responsable du PAIGC, est passé de manière rocambolesque entre les mailles du filet des policiers qui étaient venus l’arrêter, vendredi dernier, à Bissau.
Et depuis quatre jours, les recherches actives des forces de sécurité n’ont pas permis de le retrouver. L’ex chef du gouvernement a quand-même pu se confier à RFI, indiquant n’être « pas tout à fait en sécurité ». Selon lui, les autorités bissau-guinéennes veulent l’arrêter à cause « d’une série d’interviews données au Portugal sur la persécution subie et l’arrestation des narcotrafiquants lors de l’opération Navarras en 2019 ».
De son côté, son avocat Me Carlos Pinto Pereira, accuse les forces de l’ordre et la justice de ne pas avoir respecté la loi, dénonçant des méthodes inacceptables du ministère public. «Malheureusement, les autorités ne respectent pas la loi. Nous ne savons pas où il se trouve, mais on sait qu’il est en sécurité. On attend maintenant la notification du Parquet. Et comparaître devant la justice ; on le fera sans aucun problème pour que (M. Gomes) puisse se défendre de toutes les accusations», a-t-il, en effet, laissé entendre au média français.
Poursuivi pour détournements de fonds publics, malversations financières et transferts de fonds vers l’étranger, alors qu’il était Premier ministre, Aristides Gomes ferait l’objet d’un mandat d’arrêt, d’un mandat de recherche et d’un mandat d’amener du procureur.
Pour rappel, une enquête était déjà ouverte en 2021, quand l’ex chef du gouvernement est parti en exil en France à la suite d’une médiation des Nations unies.
Mais à l’heure actuelle, les autorités de Bissau affirment avoir tout mis en œuvre pour arrêter l’ancien Premier ministre, en vain pour le moment.