le nouveau président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo,

La situation est toujours confuse en Guinée-Bissau où l’enjeu reste désormais la reconfiguration et le contrôle de l’Assemblée nationale, ainsi que la mise en place d’un nouveau gouvernement. Cela, alors que la Cédéao qui a reconnu Umaro Sissoco Embalo, nouveau président élu après l’élection de décembre dernier, lui avait demandé de nommer un nouveau Premier ministre et un gouvernement issus de la majorité au parlement, avant le 22 mai, comme le prévoit la Constitution. Le délai a expiré et le nouveau président Bissau-guinéen, menace de dissoudre l’Assemblée nationale.

Va-t-on vers de nouvelles élections législatives en Guinée-Bissau ? La question mérite d’être posée face au nouveau blocage à l’Assemblée nationale, qui a amené le nouveau président Umaro Sissoco Embalo à menacer de dissoudre le Parlement.

Pour l’heure, le président Bissau-guinéen a entamé des consultations avec les différents partis politiques, le lundi 25 mai, pour dénouer une situation confuse, selon RFI.

Et pour cause, la confusion est totale à l’Assemblée nationale où les interprétations divergent à propos de la majorité dans l’institution.

Pour rappel, à l’issue des dernières élections législatives de mars 2019, le PAIGC qui s’oppose à Sissoco Embalo, avait obtenu 47 sièges, sur 102 et avait noué un accord avec le parti APU/ PDGB, bénéficiant ainsi du soutien de 5 députés supplémentaires, lui permettant de garder une majorité relative à l’Assemblée nationale.

C’est d’ailleurs grâce à cette entente que Aristide Gomes, avait été nommé Premier ministre, avant d’être limogé de son poste par Umaro Sissoco Embalo en février dernier. Le nouveau président avait ensuite désigné le leader du parti APU, Nuno Gomes Nabian, nouveau chef du gouvernement.

Le chef de l’Etat Bissau-guinéen qui convoite désormais les voix des parlementaires de ce parti à l’Assemblée, considère que l’accord qui avait été conclu entre le PAIGC et le parti APU n’est plus de rigueur. Sissoco Embalo trouve , en effet, qu’il y a désormais une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale avec la nouvelle alliance scellée avec les formations qui le soutiennent.

Seulement, 4 des 5 députés APU soutiennent que l’accord avec le PAIGC est toujours en vigueur. D’ailleurs, toujours selon RFI, un parmi ces députés, Marciano Indi, a été agressé vendredi 22 mai dernier par des hommes non encore identifiés.

Une nouvelle escalade politique qui continue d’opposer le nouveau président élu Umaro Sissoco Embalo et ses principaux rivaux du PAIGC.

Pour l’heure, la Commission de la Cédéao n’a pas encore réagi à la situation, malgré l’expiration du délai pour la formation d’un nouveau gouvernement en Guinée-Bissau.