La critique des armes approche en Gambie. Le Nigéria a envoyé deux cents soldats et un navire au Sénégal. Ce dernier pays, pour des raisons géopolitiques ne pourrait pas se mettre en avant pour déloger le dictateur gambien, Yaya Jammeh. Celui-ci, en ce qui le concerne multiplie les provocations en faisant prolonger son mandat par des députés à ses ordres et en décrétant l’état d’urgence alors que son mandat expire.

Le problème maintenant est de savoir quand et comment les troupes de la CEDEAO vont agir. La peur des uns et des autres est l’effusion de sang qui risque d’irriguer une violence qui continuera de gangréner le pays longtemps après la fin du régime Jammeh.

Quoiqu’il fasse Jammeh partira d’une façon ou d’une autre mais dans quel état laissera t-il son pays qu’il a martyrisé depuis plus de deux décennies ?

Pour l’heure tous les gambiens qui le peuvent s’enfuient au Sénégal, une Guinée-Bissau ou en Guinée-Conakry. L’afflux de ces réfugiés pose de nombreux problèmes dans des pays déjà sous pression sur le plan social.

La crise gambienne est donc sous-régionale et comme telle exige une solution de la part de la CEDEAO. Les prochaines heures seront cruciales.