Le coup d’état qui semble prendre racine ,au Gabon ,au cours d’une longue journée d’incertitudes et de conjectures, vient d’aboutir à la nomination du Général Brice Oligui Nguéma au poste de président ,leader du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui a annoncé la « mise à la retraite du président Ali Bongo ».

Ce dernier est placé en résidence surveillée, ainsi que sa femme et un de ses fils.

Il a réussi, cependant à faire enregistrer une déclaration publiée ,sur internet, où il demande à ses amis de « faire du bruit ».

La déclaration a été faite en anglais ce qui suscite des interrogations.

Quoiqu’il en soit, le coup d’état gabonais ressemble à un copier-coller du putsch nigérien.

C’est la garde présidentielle au Niger ,comme au Gabon ,qui a initié le coup de force et a propulsé son chef à la tête de l’Etat.

Et a, apparemment ,rallié à sa cause ,toutes les autres composantes de l’Armée.

Comme d’habitude l’Union africaine a dénoncé le coup d’état .La communauté internationale ,aussi  ,mais le ton n’est pas virulent ,comme si la longue présence du clan Bongo, à la tête du Gabon (55 ans), joue en défaveur d’Ali.

L’organisation de la présidentielle  et le fait qu’il soit contesté ,même au sein de son clan, l’état de santé vacillant de Bongo fils, tous ces facteurs ne poussent pas à une mobilisation hostile contre Oligui Nguéma et sa bande.

La réaction de la CEMAC se fait attendre ,au moment où nous écrivons ces lignes.

La vérité est que la famille Bongo n’est plus un « produit politique facile à vendre ».

Il est le symbole d’un passé anti-démocratique que les nouvelles générations rejettent et la maladie d’Ali n’a pas arrangé les choses.

On voit mal la CEMAC préparer une intervention militaire comme celle envisagée par la CEDEAO, en Afrique de l’Ouest.

Au vu de l’évolution de la journée d’aujourd’hui, seule une réaction hostile et déterminée de la France pourrait changer la donne, car il y a 350 soldats français sur place ,dans un pays où vivent dix mille citoyens expatriés français.

Pour le moment ,Paris ne s’enflamme pas du tout  sur ce sujet.

Ces derniers temps Bongo fils avait noué des relations fortes avec Pékin qui s’est dépêché de réclamer que la « sécurité du président Bongo renversé  ,soit garantie ».

A.C reste sur le qui-vive pour continuer à vous informer juste et vrai sur l’évolution de la situation gabonaise.