C’est une nouvelle stratégie que vient d’adopter le président Gabonais, Ali Bongo Ondimba pour barrer la route à ses opposants. En effet, la liste du nouveau gouvernement, dévoilée hier par les médias officiels du pays, contient les noms « des opposants qui ont accepté sa main tendue », selon un communiqué publié lundi par le secrétaire général de la présidence, Guy Rossatanga Rignault.

Sur cette liste, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issozé Ngondet a pu conserver son poste dans ce nouveau gouvernement formé par décret du président et constitué d’un Premier ministre, 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 12 ministres délégués. En plus de M.Ngondet, le nouveau gouvernement compte également certaines personnalités telles que Régis Immongault Tatagani qui conserve le portefeuille de l’Économie et des Finances et Alain-Claude Bilie-By-Nze à la communication.

Outre la formation du gouvernement, le président Gabonais a procédé également à la nomination à de hautes fonctions. Ainsi, l’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou est promu vice-président de la République au moment où René Ndemezo’o Obiang a été nommé président du Conseil économique et social (CES).

Pour rappel, ces nouvelles nominations sont conformes aux résolutions du dialogue politique national organisé entre mars et mai 2017. Ce dialogue avait notamment recommandé une implication du plus grand nombre de Gabonais dans la gestion de l’affaire publique, selon la présidence gabonaise. Jusqu’à sa nomination comme vice-président de la République, le ressortissant de la province de la Ngounié au sud du pays occupait le poste de maire de la ville de Mouila.


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