Les syndicats autonomes algériens de la fonction publique entament aujourd’hui (lundi) une grève de trois jours (du 21 au 23 novembre) pour protester contre la suppression du système de la retraite anticipée. Réunis le week-end dernier à Alger, ils ont été douze syndicats, représentant différents secteurs d’activités, à décider du durcissement de leur mouvement de protestation contre le gouvernement.
Se disant « déterminées à aller jusqu’au bout pour sauvegarder les acquis sociaux des travailleurs », les centrales syndicales algériennes ont affirmé qu’une nouvelle grève sera aussi décrétée du 27 au 29 du mois en cours. Et pour mieux se faire entendre, les syndicalistes annoncent également plusieurs rassemblements régionaux ainsi qu’un rassemblement national dimanche prochain devant le parlement.
Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du week-end, les syndicats ont dénoncé leur exclusion de l’élaboration du nouveau code de travail. « Toutes nos tentatives, depuis cinq mois, d’ouvrir un dialogue sérieux avec les pouvoirs publics sur le dossier de la retraite pour dépasser la crise et trouver des solutions ont échoué » lit-on sur le communiqué.
Les mêmes syndicats avaient lancé un appel à la grève les 17 et 18 octobre pour faire reculer le gouvernement sur sa décision d’annuler la retraite anticipée qu’il avait annoncé lors du dernier dialogue social, tenu au mois de juin dernier. Avec des taux de participations dépassant les 70% dans certains secteurs tels que la santé publique, cette grève n’avait pas eu l’effet escompté sur le gouvernement.
Rappelons que le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait déjà annoncé, le 1er septembre dernier, que son gouvernement ne reviendrait pas sur la décision de réformer le système des retraites, dont la suppression de la retraite anticipée. Le projet de loi fixant l’âge de départ à la retraite à 60 ans entrera en vigueur le 1er janvier prochain, après son adoption par le Parlement.