Les risques de faillite planent sur l’économie algérienne. Avec la crise des prix du pétrole, le pays ne semble plus avoir les moyens de sa politique et c’est la région de la Kabylie qui vient en tête des Wilayas touchées par cette crise. En effet, avec les défauts de paiement des entreprises par le gouvernement plusieurs projets commencés ont fini par être abandonnés.

Plusieurs économistes ont tiré la sonnette d’alarme. Certains ont même annoncé l’imminence d’un scénario à la vénézuélienne. Sur le terrain, la presse locale a mis en avant l’exemple de la wilaya de Tizi Ouzou où plusieurs projets ont été arrêtés pour «faute de crédits de paiements». En manque de financement, les entreprises mandatées par le gouvernement algérien ont été contraintes de laisser plusieurs de leurs chantiers inachevés. Sur la liste des projets abandonnés dans la région de la Kabylie, la presse locale a cité la pénétrante de l’autoroute est-ouest et le stade de 50.000 places de Boukhalfa.

Le pays secoué en cette période par de fortes intempéries devra donc faire face également à cette crise économique de plus en plus pesante. Malgré les sorties médiatiques répétées des officiels algériens afin de rassurer la population, la réalité sur le terrain confirme les doutes avancés par les observateurs en ce qui concerne l’instabilité de la situation économique.

Un récent rapport de la banque mondiale, publié le 10 janvier dernier, confirme le pessimisme de ces économistes. Soulignant que « la croissance en Algérie devrait ralentir à 2,9 % en raison d’un recul des dépenses en travaux publics et des retards dans les réformes du régime fiscal et des subventions», le rapport a fixé cette croissance à 2.9 (2017), 2.6 (2018) et 2.8% (2019).

La situation économique de plus en plus compliquée a conduit à de fortes émeutes au niveau de plusieurs villes du pays afin de protester contre la nouvelle loi de finances 2017. Relatées par les médias internationaux « ces manifestations ne constitue aucun risque » estiment les responsables algériens. Certains médias, réputés proches du régime en place, ont même remis en question la véracité des faits transmis par les médias étrangers, français notamment.