Nouveau naufrage de bateaux de migrants au large des côtes africaines 

Les drames de la migration se succèdent le long des côtes de l’Afrique de l’Ouest. Avec la mort probable des 140 naufragés, le bilan des morts sur cette région s’élève à 414, selon les relevés de l’Organisation international des migrations (OIM), contre 210 sur l’ensemble de l’année 2019.

Au moins 140 personnes se sont noyées après que leur bateau, qui transportait environ 200 personnes, a coulé au large du Sénégal, a indiqué jeudi l’Organisation internationale des Migrations (OIM) dans un communiqué. « Il s’agit du naufrage le plus meurtrier en 2020 », selon l’OIM.

Entre le 7 et le 25 octobre, la marine sénégalaise a intercepté cinq pirogues en partance pour l’Europe, secourant au total 388 personnes, selon le gouvernement sénégalais, qui fait état de « 28 présumés convoyeurs » interpellés. Selon les informations de l’OIM, le bateau avait pour intention de rallier l’archipel espagnol des Canaries, au large du Maroc, porte d’entrée de l’Union européenne.

L’OIM souligne que « le nombre de départ des côtes de l’Afrique de l’Ouest vers les Canaries a augmenté sensiblement ces dernières semaines ». Rien que pour le mois de septembre, 14 bateaux transportant 663 migrants ont quitté le Sénégal pour rejoindre l’archipel espagnol. Le quart environ de ces bateaux, souvent des pirogues à moteur, ont connu des avaries ou un naufrage, selon l’OIM.

L’OIM évalue à environ 11.000 le nombre d’arrivées de migrants aux Canaries cette année, contre 2.557 sur la même période de l’an dernier, loin toutefois du pic de plus de 32.000 enregistré en 2006. Avec la mort probable des 140 naufragés, le bilan des morts sur cette route maritime s’élève à 414, selon les relevés de l’OIM, contre 210 sur l’ensemble de l’année 2019.

Alarmé par cette « recrudescence » des tentatives d’émigration clandestine et de son lot de victimes et l’émotion dans le pays, le président sénégalais Macky Sall avait lancé mardi « un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes tentés par l’émigration ».