Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a échappé samedi à un probable attentat à la bombe qui a visé une réunion de campagne à laquelle il participait à Bulawayo et fait 49 blessés, selon un nouveau bilan officiel publié dimanche.
Une explosion non revendiquée
Un engin non identifié a explosé samedi à la fin d’une réunion électorale d’Emmerson Mnangagwa, candidat du parti au pouvoir, la Zanu-PF, à l’élection présidentielle du 30 juillet.
Plusieurs milliers de ses partisans assistaient à ce meeting organisé dans un stade de la deuxième ville du Zimbabwe, considérée comme un fief de l’opposition. Indemne, le chef de l’État a suggéré que cet attentat, qu’il a qualifié “d’acte lâche”, le visait personnellement. L’attaque n’a fait l’objet d’aucune revendication immédiate.
Plusieurs cadres du parti atteints
Parmi les blessés figurent les deux vice-présidents du pays, Constantino Chiwenga et Kembo Mohadi, et plusieurs hauts responsables de la Zanu-PF. Inédit, cet attentat intervient dans la dernière ligne droite de la campagne pour les élections générales du 30 juillet, les premières depuis la démission forcée en novembre du président Robert Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe d’une main de fer depuis son indépendance en 1980.
Lâché par l’armée et son parti, Robert Mugabe a été remplacé par Emmerson Mnangagwa, son ancien vice-président. Sauf énorme surprise, Emmerson Mnangagwa est assuré de remporter la présidentielle face à une opposition orpheline de son chef historique Morgan Tsvangirai, décédé en février.