L’engouement des investisseurs européens et américains pour les obligations de pays comme le Ghana et le Nigeria a suscité l’intérêt des marchés obligataires n’ayant traditionnellement pas d’attrait pour le marché africain, comme le Japon.
Le gouvernement ghanéen a démarré le 3 mai dernier, un road-show entre le Royaume Uni et les États-Unis qui réuniront des officiels ghanéens, et des investisseurs dans le but de recueillir près de 2,5 milliards de dollars. Cette tournée sera dirigée par le ministre des Finances, Ken Ofori Atta.
La Rand Merchant Bank table sur les Euros-Bonds Ghanéens
Les fonds levés à la fin du road-show devront être utilisés pour solder des obligations arrivées à échéance, et financer des projets d’infrastructures. Cette tournée est co-organisée par la banque sud-africaine Rand Merchant Bank, qui a classé les obligations ghanéennes et nigérianes comme les plus attractifs du Continent.
L’établissement a par ailleurs exhorté Accra à poursuivre ses mesures d’assainissement budgétaire, de manière à maintenir la confiance des investisseurs. Pour les analystes de la banque sud-africaine, seul le maintien de la rigueur budgétaire permettra de capter plus d’investisseurs qui perçoivent toujours les obligations africaines, comme plus risquées que les obligations européennes ou américaines.
Des fonds dédiés à l’Afrique
La banque s’est par ailleurs félicitée que les marchés obligataires américains et européens comptent des fonds dédiés à l’Afrique, dont bénéficient notamment le Ghana et la Nigeria vu « qu’ils disposent des marchés obligataires locaux les plus attractifs », en témoigne la dynamique que connait le marché des euro-obligations dans ses pays.
Une embellie que connaissaient également des pays comme la Zambie, dont le marché obligataire figurait parmi les plus attractifs pour les investisseurs.
« Malheureusement, la Zambie se tire elle-même dans les pieds en négociant un accord avec le FMI », soutient Celeste Fauconnier, Senior Global Market Researcher, chez la Rand Merchant Bank.
Du côté ghanéen, le ministère des Finances avait poussé le mois dernier ses tournées de promotion jusqu’au Japon. Où Ofori-Atta a étudié les perspectives offertes pour le Ghana pour émettre une éventuelle obligation Samouraï. Ces obligations japonaises auraient selon le Ghana de bonnes perspectives à moyen-terme, sans pour autant que le gouvernement ne confirme les préparatifs pour le lancement immédiat d’une obligation Samouraï.