Moscou a annoncé jeudi l’expulsion de 60 diplomates américains, et la fermeture du consulat des États-Unis à Saint-Pétersbourg, en riposte aux mesures équivalentes prises par Washington, après l’empoisonnement d’un ex-agent double russe en Grande-Bretagne.
Convoqué jeudi soir au ministère russe des affaires étrangères, l’ambassadeur des États-Unis en Russie, Jon Huntsman a été informé du contenu de ces mesures de représailles envers les États-Unis. Elles incluent l’expulsion du même nombre de diplomates, et le retrait de l’accréditation du consulat général des États-Unis à Saint-Pétersbourg.
« Sur les 60 diplomates américains expulsés par la Russie, 58 sont des employés de l’ambassade des États-Unis à Moscou et deux du consulat général des États-Unis à Ekaterinbourg » a précisé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.
Ces personnes ont été déclarées pour leurs activités incompatibles avec leur statut diplomatique. Elles doivent quitter le territoire russe d’ici une semaine.
« Le bâtiment du consulat général des États-Unis à Saint-Pétersbourg doit être libéré entièrement d’ici au 31 mars » a indiqué le ministère.
Les États-Unis ne sont pas les seuls visés par ces mesures de représailles : « en ce qui concerne les autres pays, la réponse de Moscou sera aussi pour tous identique, par rapport au nombre de personnes qui quitteront la Russie » a assuré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Au total, plus de 140 diplomates russes en Europe, en Amérique du Nord, en Ukraine ou en Australie ont été expulsés, en soutien à Londres, qui accuse d’avoir empoisonné l’ex-espion russe.
La Russie a maintes fois clamé son innocence et accuse Londres de ne pas vouloir entendre les réponses de Moscou.
« Pour rétablir la vérité, la Russie a demandé la convocation d’une session extraordinaire du conseil exécutif de l’OIAC (l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques) » a indiqué Sergueï Lavrov. Appelant les occidentaux à avoir une convocation honnête avec la Russie.