L’économie mondiale ne devrait croître que de 2,5 % en 2025, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale, publiées mardi. Ce chiffre marque la plus faible progression en dehors des grandes crises de ces deux dernières décennies, notamment la crise financière de 2009 et la pandémie de Covid-19 en 2020.

Revue à la baisse par rapport aux 2,7 % projetés en janvier, cette prévision reflète l’impact de nouvelles turbulences sur les marchés mondiaux et d’un contexte géopolitique tendu. La Banque mondiale anticipe également une croissance moyenne de seulement 2,5 % pour les sept premières années de la décennie, un rythme sans précédent depuis les années 1960.

Un climat d’incertitude mondial

« L’économie mondiale traverse une nouvelle phase de turbulences », alerte Indermit Gill, économiste en chef de l’institution, qui pointe les tensions commerciales et l’instabilité politique comme des facteurs majeurs d’inquiétude. Selon lui, l’absence de mesures correctives rapides pourrait avoir des « conséquences profondes sur le niveau de vie mondial ».

La Banque indique que près de 70 % des économies mondiales ont vu leurs perspectives revues à la baisse, toutes régions et catégories de revenu confondues.

États-Unis, Europe, Japon : un ralentissement généralisé

Les États-Unis devraient enregistrer une croissance de 1,4 %, en baisse de 0,9 point par rapport aux prévisions de janvier. La zone euro et le Japon afficheraient chacun 0,7 %, soit respectivement 0,3 et 0,5 point de moins. Seule la Chine maintient une prévision stable à 4,5 %.

La Banque mondiale prévient que ces taux pourraient encore se dégrader en cas d’aggravation des tensions commerciales ou de persistance de l’instabilité politique, pouvant entraîner des risques financiers accrus à l’échelle mondiale.