La Commission électorale (Inec) du Nigeria a annoncé hier mercredi, repousser d’une semaine les élections des gouverneurs et députés locaux prévues samedi en raison d’une décision de justice « tardive » et après des accusations de « fraudes massives ».
Utilisées pour la première fois la semaine dernière, les machines « BVAS » sont l’objet d’un litige juridique après l’élection présidentielle du 25 février, un scrutin contesté par l’opposition et entaché par de graves défaillances techniques.
Après les deux mandats du président Muhammadu Buhari, de nombreux Nigérians disaient espérer une élection libre et transparente pour élire un dirigeant enfin capable d’enrayer l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité.
Ainsi, l’Inec avait mis en place un système de transmission électronique des résultats grâce aux nouvelles machines « BVAS ».
Mais les nombreux retards et les problèmes techniques pendant le scrutin ont plombé une partie de l’opinion, provoquant l’ire de l’opposition qui conteste les résultats et demande une enquête sur les machines.
Un tribunal nigérian a autorisé hier mercredi, les autorités électorales à reconfigurer les BVAS, une décision trop tardive « pour que la reconfiguration puisse être achevée » à temps avant le nouveau scrutin de samedi, a déclaré l’Inec dans un communiqué.
La Commission a précisé que les élections des gouverneurs et des assemblées locales est repoussée d’une semaine, au samedi 18 mars. Elle a également affirmé souhaiter « avoir suffisamment de temps » pour sauvegarder les données de la présidentielle contestée, stockées sur les BVAS.
Tinubu, ancien gouverneur de Lagos, a obtenu 8,8 millions de voix dans la course à la succession du président Muhammadu Buhari, contre 6,9 millions pour Atiku Abubakar, du principal parti d’opposition (PDP), et 6,1 millions pour Peter Obi, du parti travailliste, candidat surprise de la jeunesse urbaine et connectée.
Les deux adversaires de M. Tinubu ont contesté les résultats, dénonçant des « manipulations ».