Tout le monde le sait, le continent africain a besoin de quelque 100 milliards de dollars d’investissements annuels en infrastructure. Un besoin qui attire plusieurs puissances internationales qui voient en l’Afrique le continent de l’avenir. En plus de la Chine qui se place désormais comme premier investisseur international dans le continent, le géant Russe se cherche également une place.
En effet, lors d’une rencontre avec le président guinéen et président en exercice de l’Union Africaine, Alpha Condé, le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, a annoncé l’annulation de plus de 20 milliards de dollars de dettes de différentes nations africaines « dans le cadre de l’initiative visant à aider les pays les plus pauvres et en état de fort endettement ».
Une annonce qui avait poussé les connaisseurs du champ africain a évoqué un véritable regain d’intérêt « géopolitique, économique et sécuritaire » de la Russie pour l’Afrique. Mais l’annulation des dettes n’est pas la seule donnée à prendre en compte. En effet, des investissements majeurs dans tous les secteurs stratégiques de développement ont été également annoncés par Moscou.
Les chiffres sont d’ailleurs très parlants. 12,5 milliards de dollars d’investissement ont été annoncé en début de ce mois rien que dans le secteur ferroviaire au Ghana, soit plus de 29% du PIB global de ce pays. Quelques jours seulement avant cette annonce, la compagnie Russe Rosneft avait fait son entrée dans le tour de table du champ gazier Zohr en Egypte avec plus de 450 Millions de dollars, soit 30% des parts.
Toujours en Egypte, le pays avait eu, rappelons-le, un financement de plus de 25 milliards de dollars pour sa première centrale nucléaire et dont les travaux ont déjà été entamés et devront s’achever en 2022. La banque publique Ruseximbank a financé également le premier satellite national angolais, sans oublier le financement des investissements dans des secteurs comme les hydrocarbures et les mines.