La Chine se défend d’avoir entraîné une flambée des cours mondiaux des céréales avec des achats importants de grains sur le marché international. Selon Pékin, cette tendance est liée notamment aux perturbations du commerce agricole en raison du coronavirus.
Restrictions à l’exportation de certains fournisseurs de céréales et recrudescence de la constitution de stocks alimentaires dans de nombreux pays sur fond d’incertitudes liées au coronavirus. Ces différents éléments sont d’après les autorités chinoises, les principaux moteurs de hausse des cours mondiaux de céréales constatée ces derniers mois.
Selon Bloomberg, il s’agit d’une réponse aux nombreuses accusations qui portent sur la déstabilisation des prix par la Chine en raison de la récente frénésie dans ses achats sur le marché global.
En effet, la Chine pourrait s’imposer en 2020/2021 comme le principal importateur mondial de maïs devant le Mexique. Par ailleurs, la Chine, premier consommateur et producteur de blé, devrait également en importer un volume record de 6 millions de tonnes, le niveau le plus élevé depuis 2013/2014, selon Ecofin.
« Il est irresponsable et contraire aux faits d’attribuer la flambée des prix aux importations chinoises. L’autosuffisance céréalière a été bien en deçà de 95 %, mais le pays doit s’approvisionner de partout pour assurer sa sécurité alimentaire », soutient Huang Hanquan, en charge du Centre de contrôle des prix de la Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC), cité par Ecofin.
Les importations céréalières de la Chine ne représentent en réalité que le 10e par ordre d’importance dans le monde et n’ont par conséquent, qu’un effet limité sur les prix internationaux, selon la même source. Pour rappel, la Chine a importé en 2019 pour 133 milliards $ de produits alimentaires.