Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a assuré dimanche à Dakar que les Etats-Unis veilleraient à faire « ce qu’il faut » en partenariat avec leurs alliés au sujet de la réduction ou non de leur présence militaire en Afrique, notamment au Sahel confronté aux violences terroristes.
Mike Pompeo, qui s’exprimait devant la presse, s’est gardé de tout engagement et a laissé ouverte la question d’une réduction des forces américaines, actuellement à l’examen à Washington.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Amadou Ba avait indiqué que les Etats-Unis avaient fait part aux dirigeants sénégalais « de leur volonté de retirer leurs forces combattantes ». Il avait souligné que, pour le Sénégal, cela ne signifiait pas un retrait militaire américain du continent, les Etats-Unis apportant un soutien en renseignement, en logistique et en formation à la lutte contre le terrorisme.
Après trois ans d’administration Trump, Mike Pompeo est le plus haut responsable américain à effectuer une tournée en Afrique subsaharienne. Après le Sénégal où il est arrivé samedi après-midi, il partait dimanche pour l’Angola, avant l’Ethiopie jusqu’à mercredi, d’où il se rendra en Arabie saoudite.
Mike Pompeo entame sa première visite en Afrique subsaharienne dans les fonctions de secrétaire d’Etat au moment où les Etats-Unis veulent réduire les opérations antiterroristes dans le monde pour concentrer leurs forces sur ce qu’ils considèrent comme les menaces russe et chinoise pour leur suprématie militaire.
L’Afrique, où l’armée américaine est présente avec quelque 6.000 soldats, notamment au Sahel, en Somalie et à Djibouti, est considérée comme pouvant être la première concernée par la redistribution des forces.
Epargné par les violences au Sahel voisin, le Sénégal est communément salué comme une zone de stabilité et un partenaire solide dans la lutte contre l’extrémisme. Il suit avec la plus grande attention la réflexion américaine.