Le puissant patron et propriétaire du groupe médias algérien privé, Ennahar, Anis Rahmani, vient d’être arrêté par la gendarmerie algérienne pour « corruption ». Son interpellation a été effectuée hier dans la soirée. Il a été mis en garde à vue pour des faits de corruption, ont précisé des sources sécuritaires à l’AFP.
Connu sous le nom d’Anis Rahmani, Mohamed Mokadem, un journaliste de 49 ans, est accusé d’ «infraction à la législation de change », « chantage pour l’obtention d’avantages indus », « abus de pouvoir » et « détention de comptes bancaires à l’étranger », ont rapporté les médias algériens ce jeudi.
L’arrestation a été confirmée par le groupe Ennahar, considéré comme le plus grand groupe média privé en Algérie. Dans un communiqué publié sur son site internet, le groupe souligne qu’ « Il a été arrêté par des agents en civil qui l’ont conduit à la brigade de gendarmerie de Bab Edjedid à Alger ». « Aucune accusation n’a été encore portée à l’encontre d’Anis Rahmani qui n’a pas encore comparu devant la justice », a précisé toutefois le groupe.
Réputé proche de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Rahmani a fait l’objet de plusieurs plaintes pour diffamation a rapporté la presse algérienne. Fin décembre, Anis Rahmani et un journaliste d’Ennahar avaient été condamnés à six mois de prison ferme pour « offense et diffamation» à l’encontre du général à la retraite Hocine Benhadid qui était à l’époque en prison.
Et lundi, un tribunal d’Alger a condamné Ennahar TV à verser une amende à l’ancien chef de la délégation olympique algérienne aux Jeux Olymiques de Rio de Janeiro en 2016, Amar Brahmia, et à sa famille, également pour « diffamation ».