En dévoilant son Plan de Paix pour le Moyen-Orient, concocté depuis son arrivée au pouvoir, le Président Donald Trump semble déchirer non seulement la résolution 242 du Conseil de Sécurité, adopté le 22 novembre 1967, mais le Plan américain va à contre-courant de toutes les résolutions émanant du Conseil de sécurité des Nations unies, relatives à la question palestinienne.
Le Plan Trump- Netanahou, appelé : « le deal du siècle », préconise Jérusalem comme capitale de l’État juif d’Israël. Il met un trait sur la possibilité « de retour » des réfugiés palestiniens dans leur terre d’origine. Ce qui les oblige à rester pratiquement dans leurs pays d’accueil où ils sont considérés comme des « bidouni » (des apatrides).
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La résolution 242 exigeait le respect des frontières d’avant la guerre de 1967. Or, depuis la guerre de six jours, l’État d’Israël s’est emparé de près de 80% des territoires, jadis attribués aux Palestiniens.
Il est vrai que le texte de ladite résolution prêtait à confusion depuis son élaboration en 1967, car il n’y avait qu’un texte rédigé originellement en français et anglais dont la version française, parlait de « nécessité du retrait d’Israël (des) territoires occupés », alors que le texte anglais, plus laconique, évoquait « la nécessité du retrait d’Israël (de) territoires occupés ». La nuance est importante pour les puristes, mais les experts soutiennent que le flou du texte anglais a été subtilement entretenu par les rédacteurs qui cherchaient à satisfaire les deux parties, palestinienne et israélienne.
Aujourd’hui, le Plan de Donald Trump se penche visibles du côté israélien et prend en charge la plupart des préoccupations de l’État d’Israël, au moment où les intérêts de la partie palestinienne ont été pratiquement bafoués.
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En contrepartie, « le Deal du siècle » tente de consoler les palestiniens par d’importants moyens financiers qui seront mis à leur disposition au cas où ils accepteraient de parapher le « Deal »!
Beaucoup de Palestiniens estiment que le Plan américain, n’est qu’une manière grotesque de créer au Moyen-Orient, un État pratiquant le système odieux d’apartheid.
Dans tout cela, les pays arabes sont partagés entre condamnation verbale du texte américano-israëluen et l’adoption d’un profil bas. Côté palestinien, le rejet est total, ferme et sans équivoque. « Accepter le plan Trump, équivaut à sacrifier les droits inaliénables du peuple palestinien », constate avec amertume, M. Mahmoud Abbas, Président de l’État de la Palestine.